Plus de 1 300 Africains sont morts en 2023, en voulant migrer vers l’Europe, selon un rapport d’une organisation non gouvernemental (Ong) tunisienne et spécialiste des questions migratoires rendu public le mardi 13 février 2024.
Sur l’annonce annuelle de l’organisation non gouvernemental (Ong) tunisienne et spécialiste des questions migratoires, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDE), publiée le mardi 13 février 2024, plus de 1 300 ressortissants clandestins de l’Afrique ont perdu la vie ou ont été déclarés disparus, au cours de l’année 2023. Des victimes seulement enregistrées sur le sol de la Tunisie.
«1 313 personnes sont mortes ou ont disparu devant les côtes tunisiennes, un chiffre jamais atteint en Tunisie», a déclaré, devant la presse, l’ experte en migrations au sein du FTDES, Islem Ghaarbi. Puis, la Tunisienne a souligné qu’au moins les deux tiers des victimes sont originaires de l’Afrique subsaharienne.
Les départs de ressortissants du sud du Sahara du sol tunisien pour l’Europe ont connu, une augmentation après un discours haineux qui a été tenu, en février 2023, par le président Kais Saied à l’égard des déplacés illégaux en provenance de l’Afrique noire. À l’époque, ce dernier vilipendait l’arrivée «de hordes de migrants clandestins» et n’avait pas hésité à les voir comme une menace démographique pour son pays.
Pour rappel, 13 réfugiés soudanais ont trouvé la mort et 27 autres sont portés disparus, la semaine dernière, suite au naufrage de leur embarcation de fortune. Un navire parti, le jeudi 8 février dernier, du littoral proche de Sfax (deuxième ville tunisienne, située dans le Centre-Est du pays) et qui se projetait pour l’Italie via mer méditerranée vers l’Italie. En 2023, selon le ministère de l’Intérieur de ce pays européen, les Tunisiens ont représenté la deuxième nationalité de migrants illégaux arrivés sur ses terres. Cela, juste derrière les Guinéens.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
