Au total, ils sont 2 087 migrants à périr en mer en tentant de joindre les côtes espagnoles durant ces six premiers mois de l’année 2021. Un chiffre qui, selon nos confrères de la radio France internationale, est cinq fois plus élevé que l’année dernière à la même période.
En effet, ces migrants fuyant leurs pays, toujours selon notre source, quittent les côtes marocaines dans des embarcations pour rejoindre les îles Canaries. Expliquant aux confrères de RFI, la porte-parole de l’ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno, a indiqué que certaines des routes empruntées par les migrants sont particulièrement dangereuses.
Des mesures pour sauver des vies selon la porte-parole de l’ONG devraient être prises pour stopper cette forme de migration. Dans ces propos, la porte-parole Helena Maleno a affirmé qu’ils ont, à cet effet, «alerté le gouvernement espagnol». «On lui a dit de trouver les moyens pour arrêter toute cette situation. Il faut améliorer les services de sauvetage qui sont sur place mais il faut aussi améliorer la coordination avec les pays tiers. La coordination entre l’Europe et les pays tiers marche très bien pour les contrôles migratoires. Pourquoi cette collaboration ne se fait-elle pas pour défendre la vie de toutes ces personnes ? Personne ne doit mourir dans l’eau pour traverser une frontière ! Il faut améliorer cette coordination, il faut améliorer cette communication», a-t-elle fait entendre.
Depuis le renvoi de plusieurs milliers de migrants en côtes marocaines, le Maroc et l’Espagne entretiennent une crise diplomatique sur l’afflux migratoire.
En dénonçant donc ce problème politique et diplomatique qui fait «qu’il n’y a pas de collaboration» entre ces deux pays «pour aller sauver des vies dans l’eau», la porte-parole de l’ONG espagnole Caminando Fronteras a informé que les migrants sont ainsi pris en tenaille par «ce chantage politique et diplomatique» et «business».
«La vie des migrants, c’est devenu un business. On doit stopper tout cela. On doit revenir à cette Europe des droits humains et on doit arrêter cette situation qui se passe aujourd’hui. Il y a les moyens de l’arrêter, il y a les capacités», a-t-elle fait entendre.
Par Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)