Des agents du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina (MCAT), ont entamé mercredi 7 juin, une grève de 72H, sur toute l’étendue du territoire national pour exiger du gouvernement la satisfaction de trois points saillants de leur plateforme revendicative, dont « la mise en place d’un fond d’appui au profit » des travailleurs, a constaté un journaliste de WakatSéra.
Le Syndicat burkinabè des Travailleurs de la Culture et du Tourisme (SYNATRACT) a entamé son mouvement qui vise à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses militants, après une de leur dernière manifestation pour les mêmes raisons observée le 24 février 2017.
Derrière les manifestants qui jouaient en cette matinée aux cartes devant le MCAT situé au Centre-ville de la capitale burkinabè, des banderoles affichaient visiblement : « Arrêtons la clochardisation des agents du MCAT ! Notre culture se meurt, le tourisme avec ! Un peu de respect pour notre plate-forme revendicative ! », essentiellement comme messages interpellateurs à l’endroit des passagers.
Sur les douze points de la plate-forme revendicative du SYNATRACT, seulement trois n’ont pas encore été satisfaits, a indiqué le secrétaire général du syndicat Mohamed Lamine Ouédraogo, à la presse. Ces points concernent « la mise en place d’un fond de motivation au profit des travailleurs du MCAT, l’octroi d’une indemnité vestimentaire aux travailleurs du MCAT et la nomination d’attachés culturels et touristiques issus du MCAT dans les Représentations diplomatiques et les Institutions du Burkina Faso ».
Les manifestants, la cinquantaine environ, assimilent « la lenteur dans la résolution des préoccupations formulées, à du mépris » et du « dilatoire » dont fait usage les autorités.
Le SYNATRACT réclame entre autres sur les douze points de sa plate-forme « l’amélioration sans délai des conditions de vie, de travail et de sécurité des agents, l’augmentation du nombre de postes à pourvoir pour les concours professionnels, l’élaboration d’un plan de carrière et la mise à disposition des différentes directions, surtout les directions régionales avec des budgets conséquents ».
Le syndicat dit se réserver le « droit d’envisager d’autres actions en cas de non satisfaction à l’issue de cet arrêt de travail ».
Mathias BAZIE