Les travailleurs du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille prévoient une grève de 72h les 26, 27 et 28 juillet 2017, ont fait savoir le syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et le comité CGT-B (Confédération générale des travailleurs du Burkina) ce jour 5 juillet 2017 au cours d’une conférence de presse.
Le syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et le comité CGT-B (Confédération générale des travailleurs du Burkina) ont appelé l’ensemble des travailleurs relevant de leurs structures à poursuivre la mobilisation « en vue d’élever le niveau de protestation ». Et cette mobilisation recherchée est en prélude à la grève des 26, 27 et 28 juillet à venir. Par ce débrayage, les travailleurs du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille entendent donner de la voix pour la satisfaction de leur plateforme revendicative de décembre 2016 qui avait valu une grève les 7 et 8 du même mois.
Sept mois passés depuis la dernière grève
Depuis lors, ont-ils fait savoir, les lignes n’ont pas bougé, ce qui est de leur avis un « mépris » de la part de leur administration. Une rencontre a eu lieu le 21 décembre, suite à leur mouvement, mais il n’y a pas eu de suite aux promesses faites à l’occasion. Du reste, ont-ils martelé, « même le procès-verbal de ces échanges avec les autorités de notre ministère n’a pas été signé ». Pour eux, le fait d’avoir attendu sept (7) mois, est la preuve de leur volonté de laisser le temps au camp d’en face. Mais, ils déplorent que l’administration ne voient pas les choses de cet œil.
Les points de la plateforme revendicative
En rappel, les points de la plateforme revendicative du SYNTAS concernent l’annulation des nominations de complaisance, l’application des conclusions du comité inter-ministériel chargé d’examiner la question de la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaires. Les agents du département en charge de l’Action sociale réclament également le rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil et de permanence injustement supprimée, pour compter de sa date de suppression (2011) et son élargissement à tous les emplois spécifiques du ministère, la dotation des services en équipements et moyens logistiques suffisants pour une meilleure prise en charge des publics cibles.
A cela s’ajoutent les points relatifs à l’adoption du statut particulier, de l’institutionnalisation d’une prestation de serment du personnel spécifique, la réhabilitation du domaine de l’éducation des jeunes enfants désorganisé par le transfert du préscolaire et du post-primaire au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA). Le septième point de la plateforme exige la prise en compte effective de tous les corps spécifiques aux postes de responsabilités.
Boureima DEMBELE