Des agents du ministère des Infrastructures du Burkina ont tenu un sit-in ce lundi 08 mai 2017 devant leur département à Ouagadougou pour dénoncer essentiellement le mutisme du ministre Eric Bougouma face à leurs préoccupations contenues dans une plate-forme revendicative dont la satisfaction devra améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Les agents du ministère des Infrastructures du Burkina ont manifesté ce lundi matin pour protester contre le mutisme des autorités face à leurs préoccupations, selon M’Bi Yaméogo, secrétaire général du Syndicat des travailleurs des travaux publics du bâtiment de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA-MI).
« Le préavis que nous avons déposé depuis le mois de février est toujours d’actualité parce que les autorités du ministère ne prennent pas les préoccupations des travailleurs au sérieux. Depuis le 17 février 2017, le procès-verbal qu’on a signé, dans lequel nous avons les engagements du ministre, jusqu’à présent n’est pas totalement réalisé », a laissé entendre le délégué des agents M. Yaméogo.
« Nous avons par exemple la question des arriérés des frais de mission. Jusqu’à présent il y a des arriérés à Manga, à Koudougou et dans d’autres directions », a-t-il ajouté, notant que « véritablement ça n’avance pas au niveau du ministère ».
Les manifestants exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative constituée en 12 points dans le préavis. Ils veulent surtout l’harmonisation et l’opérationnalisation du système de motivation.
Sur ce point, « nous avons discuté, des papiers ont été signés, mais avec ce gouvernement nous sommes toujours prudents parce que depuis le 27 juin 2011, nous avons signé un protocole qui n’est toujours pas mis en œuvre. Même avec la signature du papier, nous mettons toujours la pression pour que la mise en œuvre soit une réalité », a dit le SG du SYTTPBHA-MI.
Les manifestants demandent aussi la « suppression des restrictions des conditions d’accès aux concours professionnels ». Selon eux, leur ministère est le seul pratiquement où lors des concours professionnels, il est exigé comme diplôme, le BAC, alors qu’ »avec la loi 081 toutes ces restrictions doivent être annulées ».
Ils ont également soulevé la question de la transparence dans les marchés publics car « la non transparence des marchés profite » à certaines personnes. Ils ont aussi souhaité l’arrêt des passations des marchés de gré à gré.
Mathias BAZIE