Le ministre burkinabè des Infrastructures, Wendenmanegba Eric Bougouma a déclaré le mardi 19 décembre au lancement des travaux du bitumage du tronçon Kantchari-Diapaga-Tansarga-
L’élection présidentielle de «2020 est déjà dans la poche (du MPP) mais nous ne sommes pas en campagne», a affirmé, devant des milliers de personnes qui assistaient à Diapaga (ville située à environ 450 KM à l’Est de Ouagadougou) au lancement des travaux de construction et de bitumage de la Route nationale n°19 qui prend sa source à Kantchari en passant par Diapaga et Tansarga jusqu’à la frontière béninoise.
«Excellence monsieur le président du Faso, nous sommes au deuxième anniversaire de votre accession à la tête de notre pays mais nous ne devons pas craindre de dire que ce qui a été fait en ces deux années est beaucoup plus important que ce qui a été fait dix années auparavant», a dit Eric Bougouma, pour qui, «cela mérite d’être dit même si sur les réseaux sociaux et un peu partout dans les journaux, des torchons dirais-je, on raconte beaucoup de chose».
La RN 19 prend sa source à Kantchari en passant par «Tansarga (village natal de l’ex-Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, NDLR) où je ne dirai pas un mot mais vous savez de quoi il s’agit», a signifié M. Bougouma, par ailleurs responsable à la formation politique et civique section de la province de Ganzourgou, à l’assemblée qui a répondu par une salve d’applaudissements.
Le président Roch Marc Christian Kaboré viendra inaugurer cette route dans «la joie, la ferveur et la clameur populaire n’en déplaise à ceux qui pensent que le gouvernement ne travaille pas», a encore affirmé le ministre Bougouma. Selon le patron du département des Infrastructures, la «dramatisation est devenue un procédé pour accrocher la clientèle des réseaux sociaux. Dès lors, vos concitoyens, excellence monsieur le président, sollicités sans cesse pour exprimer leur peur et leur colère, vivent dans un climat d’angoisse généralisé».
«Notre société est en train devenir une société de soupçon et de délation», a conclu M. Bougouma, tout en appelant les Burkinabè «à ne pas céder à la panique».
Par Mathias BAZIE