La Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) dans le cadre de sa Journée portes ouvertes qui se tient du 22 au 23 mars 2019, a organisé un panel ce samedi 23 mars 2019 à Ouagadougou dans le but de montrer la politique énergétique du Burkina.
Le panel qui a débuté autour de 10h (GMT) a porté sur le mix énergétique. Le Burkina exploite à ce jour trois principales sources énergétiques. Il s’agit du thermique diésel depuis 1954, l’hydroélectricité (1989) et le solaire photovoltaïque (2017). La source thermique diésel est dominante dans la chaîne de production énergétique de la Sonabel avec 875 GWH en 2018 contre 91 pour l’hydroélectricité et 54 pour le solaire sur la même période, selon le paneliste Lassana Zoungrana, directeur de la production énergétique de la Sonabel, qui a affirmé que le pays ne dispose pas en tant que tel de ressources. La seule ressources disponible est le solaire raison pour laquelle des projets sont initiés pour la construction des centrales solaires depuis un certain temps.
Au Burkina, « les besoins énergétiques sont de plus en plus croissants et le mix énergétique constitue la meilleure solution pour assurer la disponibilité et l’accès à tous à l’électricité », a soutenu M. Zoungrana, informant que d’énormes projets sont en cours et que « dans les années à venir, en terme d’énergie, le pays ne souffrira pas beaucoup ».
Les éléments clés du mix énergétique du Burkina sont la vision politique dont la tendance est la transition énergétique vers les énergies vertes et renouvelables avec un accent particulier sur le solaire. C’est également les ressources naturelles dont dispose le pays, l’évolution des coûts de l’énergie, la maturité des technologies et le contexte international, a indiqué le directeur général des énergies renouvelables, Dr Bruno Korgo, un autre paneliste.
Selon M. Korgo, l’objectif c’est d’atteindre 1 000 MWc à travers les installations, 30% d’énergies renouvelables en 2020, 50% en 2030 et un taux d’accès de 45% à l’électricité et 1 000 000 d’abonnés d’ici 2020.
« La stratégie pour atteindre ces objectifs c’est de construire des infrastructures, notamment des centrales solaires, des mini réseaux d’énergie solaire, des mini centrales (bâtiments publics, infrastructures sociocommunautaires et des initiatives diffusions systèmes individuels) », a-t-il dit, souhaitant l’implication de tous car « la question de l’énergie n’est pas seulement une question de la Sonabel mais de tout le monde ».
Pour lui, les enjeux en ce qui concerne le mix énergétique, se trouve au niveau des réformes institutionnelles, législatives et réglementaires et au niveau technologique, notamment le système de stockage, matériaux et d’acteurs de qualité.
« Il faut avoir des ambitions afin de tirer le maximum de profit énergétique des ressources endogènes », a conclu De Bruno Korgo.
Par Daouda ZONGO