Le directeur de la justice militaire, le magistrat lieutenant-colonel François Yaméogo a expliqué, dans un entretien diffusé par la Présidence du Faso, la loi portant mobilisation générale et la mise en garde. Pour lui, cette loi est un «moyen indispensable» dans la lutte contre le terrorisme qui va donner un cadre juridique à l’ensemble des actions de mobilisation mais aussi à assurer la cohérence, l’efficience des actions au sein du Gouvernement.
Le Conseil des ministres du 13 avril 2023 a adopté un décret portant mobilisation générale et la mise en garde. Le directeur de la justice militaire, le magistrat lieutenant-colonel François Yaméogo, dans un entretien diffusé sur la Page Facebook de la présidence du Faso et sur la RTB, revient sur cette loi qu’il estime être un «moyen indispensable» dans la lutte contre le terrorisme.
La mobilisation générale consiste, «en la mise en œuvre de l’ensemble des mesures de défense déjà préparées», a indiqué le directeur de la justice militaire. Elle est couplée, en général, à la mise en garde qui consiste, selon le lieutenant-colonel François Yaméogo, à «assurer la liberté d’action du Gouvernement, à diminuer la vulnérabilité des populations et des équipements principaux et à garantir la sécurité des opérations de mobilisation ou de mise en œuvre des Forces armées nationales».
Le lieutenant-colonel Yaméogo précise que cette loi, qui comporte le droit d’appel à l’emploi de défense à titre individuel et collectif, donne plus de prérogatives au gouvernement «de susciter, d’organiser et d’orienter les moyens» en vue de faire face au péril du terrorisme. Il rappelle que la lutte contre le terrorisme est une question transversale et ce décret sur la mobilisation générale et de la mise en garde va, de ce fait, «donner un cadre juridique à l’ensemble des actions de mobilisation et assurer la cohérence, l’efficience des actions au sein du gouvernement».
En pratique, le décret donne compétence à certaines autorités gouvernementales de prendre des mesures, a confié le directeur de la justice militaire qui a assuré qu’à cet effet, un ensemble de mesures sont déjà prises et d’autres suivront afin de faciliter et d’accélérer la victoire sur le terrorisme. Le magistrat lieutenant-colonel a rassuré que le décret a bien été adopté suivant un cadre règlementaire et que les droits de liberté individuels et collectifs y sont garantis conformément aux lois et règlements.
Le décret sur la mobilisation générale et la mise en garde a pour objectif de «donner à l’Etat tous les moyens nécessaires» pour faire face à la situation sécuritaire, avait justifié le ministre en charge de la Défense nationale, le colonel-major Kassoum Coulibaly, le jour de son adoption en Conseil de ministre.
Par Siaka CISSE