L’Université de l’Unité Africaine (UA, ex-IAM), a initié, la montée du drapeau national, il y a 16 ans maintenant, en vue d’inculquer les valeurs du Burkina Faso, aux 19 communautés africaines qu’elle accueille, a affirmé, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’école de référence, Dr Amed Moussa Diallo, ce lundi 5 février 2024. Pour Dr Diallo qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de montée de couleurs organisée dans le cadre des examens du premier semestre de l’école, « le drapeau est un symbole de ralliement, d’unité et de respect des valeurs d’un pays », entre autres. Au total 946 étudiants composeront pour cette phase d’évaluation jusqu’au samedi 10 février.
Les compositions du premier semestre de l’Université de l’Unité Africaine (UA), ont débuté ce lundi 5 février 2024. Comme de coutume au sein de cette prestigieuse école supérieure, les étudiants, avant les examens proprement dits, ont respecté la traditionnelle séance de montée du drapeau national qui est le moment des importants rappels des consignes disciplinaires, des encouragements à faire à l’endroit des apprenants des mis en garde contre les éventuels tricheurs. La montée des couleurs nationale de ce jour a été spéciale car l’UA a été honorée par la présence d’un représentant du ministre d’Etat, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général Kassoum Coulibaly, en vue de les encourager dans cette dynamique.
« Le respect du drapeau participe à la formation des hommes que nous voulons dans notre université »
« Aujourd’hui, c’est le lundi 5 février 2024, le début des examens du premier semestre. Nous sommes honorés ce matin par la présence du colonel-major Ernest Kisbédo qui représente le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Kassoum Coulibaly », a déclaré, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Université de l’Unité Africaine devant environ 1 000 étudiants qui étaient bien alignés dans les rangs, aux couleurs de l’école.
Selon Dr Amed Moussa Diallo, le colonel-major Ernest Kisbédo qui est un ami et une connaissance depuis plus de 20 ans, a bien voulu honorer les étudiants par ce qu’ils font au quotidien parce que « cela fait la 838e fois que l’UA monte les couleurs, depuis 16 ans ». « Vous êtes en avance sur ce qui se fait parce que dans les ministères, les montées de couleurs se font chaque premier lundi du mois. Nous faisons la montée des couleurs chaque lundi depuis maintenant 16 ans », a-t-il soutenu, demandant aux étudiants qui sont les futurs dirigeants à « sacraliser » le drapeau.
Le fondateur de l’ex-Institut africain de Management (IAM), a fait savoir que l’idée de la montée des couleurs à l’UA a été adoptée afin d’amener les étudiants à adhérer aux valeurs de la République. « Le drapeau comme on l’a dit est un symbole fort de ralliement des populations. Le respect du drapeau participe à la formation des hommes que nous voulons dans notre université », a-t-il fait comprendre, ajoutant que cette pratique leur a été aussi inspirée par leur séjour dans les camps militaires lors des immersions que l’école fait chaque année. « Nous avons vu qu’avec l’armée, il y a un certain nombre de valeurs que nous devons cultiver et transmettre à ces jeunes qui demain seront appelés à gérer notre pays ou d’autres pays africains », a-t-il affirmé.
Revenant sur l’examen de 1er semestre, il a invité les étudiants à être concentrés et à livrer le meilleur d’eux-mêmes. « Nous pensons qu’à la fin de l’examen, on peut atteindre le taux de succès de 100% parce que la formation et les outils qu’on leurs a donnés, en plus de leurs (étudiants) compétences aussi, nous pensons que l’échec n’est pas permis », a-t-il signifié, rappelant aux apprenants les règles d’usages à savoir le respect des instructions.
« Organiser la montée (des couleurs) est acte patriotique »
Pour le colonel-major Ernest Kisbédo, le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Kassoum Coulibaly, « organiser la montée (des couleurs) est acte patriotique », louant l’initiative de l’UA car « c’est à travers des activités comme cela que le patriotisme se développe ». « C’est l’occasion pour le citoyen de respecter le drapeau, de se rappeler qu’il appartient à une communauté et qu’il y a quelque chose de commun comme le drapeau qui représente l’emblème national », a enchaîné le colonel-major Kisbédo, qui, à titre personnel, a exprimé toute son admiration pour le PCA de l’UA qui, de part ce qu’il fait, il « est en avance sur beaucoup de choses ».
Lisant le discours du ministre de la Défense qu’il représentait, il a déclaré qu’en effet, le « drapeau ne doit pas être simplement perçu comme un assemblage de morceaux de tissus qui flotte sur les grands bâtiments publics ou dressé lors de cérémonies officielles ». « Le drapeau est bien plus que cela. Il se veut l’emblème de la nation, le symbole d’unité des fils et filles du pays, la marque de notre souveraineté. Le drapeau c’est le cri de ralliement de tous les Burkinabè pour la cause nationale », a-t-il poursuivi.
« Organiser périodiquement la montée du drapeau au sein de votre université, de surcroit une école privée, participe d’une manière noble à l’éducation, à l’éveil des consciences et à la culture du patriotisme. Demain, ce sont ces mêmes étudiants qui prendront le relais, qui occuperont les postes de responsabilités politique et administrative. C’est maintenant qu’ils doivent apprendre et bien se préparer pour mieux assumer dans le futur leurs responsabilités. Ils ne doivent pas être de simples leaders, mais de leaders patriotes », a lu le colonel-major devant une assistance qui l’écoutait religieusement, signe du poids de ses mots.
Le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Kassoum Coulibaly, a apprécié au passage, « l’initiative novatrice » que l’Université de l’Unité Africaine a développée en envoyant régulièrement les étudiants pour une immersion au Groupement d’Instruction des Forces Armées à Bobo-Dioulasso. Durant ces périodes d’immersion, les étudiants encadrés par les militaires, « apprennent des notions indispensables à de futurs leaders comme le patriotisme, la discipline, la rigueur, la solidarité, la vie en groupe, le partage, le courage, le devoir, la soumission à l’autorité, etc. Nous avons justement besoin de ces valeurs aujourd’hui dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Le concept « Lien Armée-Nation » expliqué aux étudiants de l’UA
Le colonel-major Ernest Kisbédo s’est attardé sur un aspect qui constitue un intérêt pour les Forces Armées Nationales. Il s’agit du concept « Lien Armée-Nation ». A l’écouter, le concept du « Lien Armée-Nation » regroupe l’ensemble des initiatives et des activités organisées aussi bien par les civils que par les militaires pour rapprocher les militaires aux populations qu’ils sont censés protéger. Le concept « Lien Armée-Nation » est une sorte de « brise-glace pour dissiper la peur et la méfiance que les militaires inspirent sans le vouloir chez les civils », a-t-il précisé avant d’engager les étudiants, à l’instar des jeunes gens du pays par rapport à « l’esprit patriotique et le drapeau national ».
Des étudiants affichent une sérénité
Mexon Neri Sabion, est un étudiant en 3e année de Finances et Comptabilité. L’air serein, Sabion a rassuré qu’il est « confiant » car il s’est bien préparé et il est dans le bain des examens, il y a trois ans à l’UA. Si fait qu’il a l’habitude des examens. « C’est ce qu’on a déjà vécu il y a trois ans de cela. De la première jusqu’à la troisième année. Ce sont des rythmes qu’on a acquis ici à l’UA ».
Pour cet étudiant en Finances et Comptabilité, l’examen, « c’est ce qu’on apprend en classe qui reviennent. Donc, il te suffit juste de bien te préparer et tout sera bien pour toi », a-t-il déclaré, signifiant que l’Université de l’Unité Africaine a mis des dispositifs dans « des bibliothèques comportant des anciens sujets d’examens, que ce soit pour les sessions normales et celles des rattrapages » pour mieux préparer les apprenants.
La promotion de Neri Sabion débute les compositions par la Gestion des Ressources Humaines (GRH), le matin, et va poursuivre dans la soirée avec Méthodologie de rapport de stage.
Rachida Djamilatou Konaté est étudiante en première année de Marketing. Elle a soutenu que la cérémonie de montée des couleurs a installé une certaine confiance en elle. « Personnellement, je ne suis pas stressée. Ça va bien. J’ai confiance en mes capacités et aux capacités des formateurs et des cours qu’on nous a enseignés depuis le début de l’année jusqu’à maintenant », a-t-elle fait savoir.
A en croire Djamilatou Konaté qui débute ses évaluations par l’épreuve la Technique d’expressions écrite et orale, elle s’est « bien préparée » pour bien affronter cet examen.
Par Bernard BOUGOUM