La France craint une « possible intensification de la propagande djihadiste » consécutive au décès du chef de l’Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, intervenu hier dimanche 27 octobre 2019.
Dans une note signée du ministre français de l’Intérieur, Christopher Castaner, il est demandé aux forces de sécurité de la France, de redoubler de « vigilance » relativement à la lutte anti-terroriste.
Intitulé « nécessité d’une vigilance accrue après le décès de Abou Bakr al-Baghdadi », la lettre de M. Castaner précise que selon une information américaine, le chef du groupe « Etat islamique » a été tué lors d’une opération militaire en Syrie. « Dans les heures à venir, la possible intensification de la propagande djihadiste consécutive à ce décès, appelant éventuellement à des actes de vengeance, doit vous conduire à la plus extrême vigilance, notamment à l’occasion des évènements publics qui pourraient être programmés dans votre département dans les jours à venir », indique le document.
Le premier responsable de la sécurité de la France a demandé également à ses répondants de « rappeler à l’ensemble des services de police et de gendarmerie placés sous (leur) autorité la nécessité de faire preuve d’une attention toute particulière à l’égard de toutes les informations qui pourraient leur parvenir de nature à justifier un signalement immédiat aux services spécialisés ».
« Vous veillerez par ailleurs à renouveler aux forces de l’ordre les consignes de vigilance qu’il convient d’observer pour leur propre protection, dans l’exercice de leurs missions mais également en dehors du service », a conclu Christopher Castaner.
L’homme le plus recherché au monde est mort, a annoncé solennellement dimanche le président Donald Trump, lors d’une opération américaine dans le Nord-ouest de la Syrie.
Surnommé « Le Fantôme », Abou Bakr Al-Baghdadi n’aurait apparu publiquement que deux fois, depuis l’auto-proclamation du califat en Syrie et en Irak en 2014. Le chef autoproclamé de Daesh qui avait sa tête mise à prix à 25 millions de dollars a réussi à échapper à la traque américaine pendant plus de six ans.
Par Bernard BOUGOUM