Moscou, dans des entretiens ténus avec des capitales occidentales, a accusé, le dimanche 23 octobre 2022, l’Ukraine de se préparer à utiliser une «bombe sale» dans la guerre qui les oppose. Des allégations qui sont rejetées par Kiev et qui dit craindre un prétexte russe pour une prochaine escalade.
La Russie a prêté, le dimanche 23 octobre 2022, à l’Ukraine, l’intention de vouloir utiliser une «bombe sale», encore appelée un dispositif de dispersion radioactive, un type d’arme radioactive qui combine des matières radioactives avec des explosifs conventionnels. Selon une affirmation de Moscou, Kiev est entrée «dans la phase finale» de la fabrication de sa «bombe sale». Une accusation fermement rejetée par les autorités ukrainiennes et ses alliés occidentaux.
«Personne ne serait dupe si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prenant prétexte de l’emploi par Kiev d’une bombe sale», ont affirmé, le lundi 24 octobre 2022, Paris, Londres et Washington.
«Si la Russie appelle et dit que l’Ukraine serait en train de préparer quelque chose, cela signifie une seule chose, la Russie a déjà préparé tout cela», a fustigé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. «Je crois que désormais le monde doit réagir aussi durement que possible», a-t-il poursuivi.
Dans un communiqué, le lieutenant-général russe, Igor Kirillov a fait savoir que «selon les informations dont (ils disposent), deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la soi-disant +bombe sale+ et leur travail est entré dans la phase finale». Au sein de l’armée russe, ce dernier est en charge des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques.
Le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou s’est entretenu, par téléphone le dimanche dernier avec ses homologues américain, français, britannique et turc du conflit en Ukraine. Au cours de ces échanges, il a fait part de «ses préoccupations liées à d’éventuelles provocations de la part de l’Ukraine».
Le jeudi 24 février 2022, la Russie lançait sur l’Ukraine, une grande campagne militaire aérienne, maritime et terrestre sur décision du président Vladimir Poutine. À ce jour, 38 000 personnes ont été tuées depuis lors et au moins 14 millions de déplacés ont été enregistrés à travers le monde.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)