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Mouvements des élèves: « Il faut savoir raison garder » (Me Halidou Ouédraogo)

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Marche des éducateurs à Ouagadougou (Ph. d'illustration)

L’ex-président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Me Halidou Ouédraogo qui dirige actuellement la présidence de la Commission constitutionnelle, a demandé le jeudi 18 janvier 2018, lors d’une audience, aux élèves qui organisent des mouvements tous azimuts sur l’ensemble du territoire en vue de soutenir la lutte syndicale des enseignants, de « savoir raison garder ». Pour lui, « ce n’est pas du tout normal que les élèves mettent en berne le drapeau national », quelle que soit la légitimité et la justesse des revendications.

« La jeunesse est sacrée, elle a fait de bonnes choses, notamment, pendant l’insurrection populaire (de fin octobre 2014), mais il faut savoir raison garder et s’inscrire dans la voie de l’éducation, réussir ses examens et servir son pays pour le futur », a affirmé Me Halidou Ouédraogo.

Selon l’ex-premier responsable du MBDHP qui a contribué grandement à la réussite de plusieurs mouvements sociaux, sous le régime de l’ex-président Blaise Compaoré, qui a régner pendant 27 ans, trouve anormal que des « élèves mettent en berne le drapeau national qui est un symbole de l’Etat, un symbole qui appartient à tout le monde. On a décrié (en 2017 les mêmes faits qui ont été produits également par des élèves) dans l’Est du pays, à Diapaga et le Centre- Est à Koupéla ».

Pour M. Ouédraogo, « c’est vrai que le sujet qu’ils (élèves) évoquent est important, le droit à l’éducation ». Mais le président de la commission constitutionnelle a tenu a les appelé à la « patience » afin que des « dispositions soient prises pour résoudre » la plateforme de la Coordination des 15 syndicats des enseignants qui continue les négociations avec le gouvernement pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative composée de 23 points.

Face aux comportements des élèves qui barricadent les grands axes routiers, empêchant souvent toute circulation, demandent sans raison valable aux enseignants qui n’ont pas droit de faire la grève de dispenser les cours ou partent sortir de force les élèves des établissements privés de leurs salles, Me Halidou Ouédraogo a estimé que « ce comportement n’est pas conforme au comportement d’une jeunesse. D’abord ils ont raison de manifester, mais il faut qu’ils comprennent que ça doit répondre à quelque chose de précis ».

Le président de la commission constitutionnelle a appelé, enfin, les manifestants à plus de retenue dans leurs mouvements.

Par Mathias BAZIE