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Mpox pas intox en Afrique!

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Le Mpox est bien un mal auxquels sont confrontées les populations africaines (Ph d'illustration The Conversation)

Variole simienne ou du singe. Nom de code, Mpox. Nouveau fléau qui, après son apparition en République démocratique (RDC), selon les premières investigations, se répand en Afrique et a même migré plus loin, pour atteindre la Suède où une personne a été détectée, porteuse du variant plus contagieux et dangereux. Certes, pour l’instant, la zoonose n’a pas encore mis la vie sur terre au ralenti, à l’instar d’un certain Covid 19, qui continue, du reste de sévir, mais elle n’en n’inquiète pas moins les institutions spécialisées comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui l’a déclarée urgence de santé publique mondiale. Une fois de plus, en plus des mesures barrière, comme le Covid 19, seul le vaccin semble être le seul moyen efficace, pour freiner la progression du virus qui ne connaît pas de frontière. Même si l’adage conseille qu’«il vaut mieux prévenir que guérir», avant l’inoculation du liquide salvateur aux personnes saines, pour éviter la contagion, il est, plutôt, urgent et même vital de soigner les cas déjà signalés. Pourtant, comme si le puissant lobby des médiacaments entend toujours mettre l’accent sur la vaccination pour faire fonctionner ses laboratoires et fructifier ses affaires déjà prospères, le vaccin, tout comme lorsque le Covid 19 sévissait, est brandi comme l’arme fatale contre le Mpox.

Le continent noir, où la plupart des centres de santé, urbains comme ruraux, manquent de tout, jusqu’au simple comprimé de paracétamol, sera-t-il en mesure de faire face au mal, comme il a réussi à le faire dans la lutte contre le Covid 19, dont l’avènement avait fait exploser sur toutes les ondes et dans les colonnes de la presse écrite, les prédictions de chaos pour l’Afrique? Le scénario catastrophe, prévu à l’endroit des pays africains qui vivent encore au rythme effréné des évacuations sanitaires, par la rareté, voire le manque de plateaux sanitaires relevés, ressurgira-t-il avec l’apparition du Mpox, surtout que le singe, et la viande de brousse en générale, sont très prisés dans les plats de certains foyers et les menus des restaurants et maquis, malgré leur interdiction officielle?  L’Afrique aura-t-elle les moyens de se procurer le vaccin providentiel, pour prémunir sa population? Les bons samaritains habituels sonneront-ils, et le plus tôt possible, la mobilisation pour venir en aide aux systèmes de riposte africains contre le Mpox? Comment ressusciter et renforcer les mesures déjà mises en place avec l’expérience malheureuse du Covid 19, pour éviter le voyage du virus, notamment avec la porosité des frontières entre les Etats africains, et où la complaisance dans la surveillance est reine, du fait de la corruption de certains agents de sécurité et de santé?  Autant d’interrogations qui affleurent, sans oublier, comme à l’accoutumée, l’offensive des anti-vaccin sur les réseaux sociaux. Ces derniers, traités, à tort ou à raison, d’experts de la théorie du complot, n’ont jamais abdiqué, arguant de la recherche de profits financiers gigantesques par les firmes pharmaceutiques pour justifier l’apparition subite de certains virus.

En tout cas, le Mpox est bien une réalité, et l’Afrique, doit y faire face, avec les moyens qui sont siens, et le soutien de la communauté internationale qui, malheureusement, est plus encline à compter les morts de guerres, de famines, de pauvreté, de terrorisme et de maladies, sur le continent noir, qu’à agir avec promptitude et efficacité pour juguler ces fléaux. A sa décharge, l’indépendance et la souveraineté criées sur tous les toits par des Etats africains doivent aussi servir à assurer la santé et le mieux-être à leurs populations!

Par Wakat Séra