Le secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) Mamadou Barro, a déclaré ce lundi 29 janvier 2018, que les chefs religieux et coutumiers «étaient à côté» lors des négociations entre le gouvernement et la Coordination des syndicats des enseignants (CNSE) visant la valorisation de leur corps de métier, pendant que les «discussions» se menaient pour la sortie de crise qui est intervenue samedi nuit à 00H00 avec la signature d’un protocole d’accord. Il exprimait ainsi devant plusieurs centaines d’enseignants à la Bourse du Travail.
A l’appel du Mogho Naaba, chefs des mossé, la CNSE est allée écouter les chefs coutumiers et religieux dans le sens d’une sortie de crise mais en fin, «nous leur avons demandé de bien comprendre (notre lutte) et de nous laisser continuer les négociations», a affirmé M. Barro. «Nous sommes obligés de parler de tout ça parce qu’ils se sont donner des rôles qui ne sont pas le leur en parlant de la mise à plat» du système de rémunération des agents de la Fonction, a-t-il signifié.
«Ils (chefs coutumiers et religieux) étaient à côté et nous on menait nos discussions. C’est ça la vérité. Nous avons géré notre lutte jusqu’à la fin», a insisté Mamadou Barro qui visiblement est contre la position des chefs coutumiers et religieux qui approuve la position du gouvernement qui souhaite remettre tout le système de rémunération à plat. «C’est une histoire qu’on attend de pied ferme», a-t-il clairement prévenu.
Cette sortie de M. Barro vient alimenter la polémique entretenue par une partie de l’opinion qui considère que lorsque les institutions républicaine fonctionnement normalement, il n’y a de raison qu’on associe les chefs coutumiers et religieux pour la résolution des crises de gouvernance. Aussi cette sortie du SG de la F-SYNTER, vient prendre le contre-pied de certains Burkinabè qui, considérant ces derniers comme des «sages», disaient que c’est grâce à leur contribution que la crise a été résolue à seulement trois jours de leur intervention.
Par Mathias BAZIE
