Au moins dix-huit soldats nigériens ont été tués et quatre sont portés disparus après une attaque menée le lundi 2 juillet 2019 par des individus qualifiés de terroristes dans la zone d’Inates, dans l’Ouest du pays, près de la frontière avec le Mali, a annoncé le ministère nigérien de la Défense.
« Le 1er juillet, aux environs de 14 h 30, le poste militaire avancé d’Inates (…) a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes », indique le communiqué du ministère qui note que « cette attaque a commencé avec l’explosion de deux véhicules kamikazes à l’entrée du camp suivie des tirs des terroristes venus à moto ».
A en croire la note gouvernementale, « la riposte avec l’appui aérien des partenaires a permis de mettre l’ennemi en déroute hors des frontières ». Le texte ajoute que des « opérations de ratissage se poursuivent ».
L’attaque de lundi survient au moment où Niamey accueille du 4 au 8 juillet un sommet de l’Union africaine (UA) qui doit réunir une cinquantaine de chefs d’Etats. La capitale nigérienne, déjà habituellement fortement militarisée, fait l’objet d’un déploiement de forces spéciales en vue de cet événement que les autorités considèrent comme important pour l’image du pays, selon un constat du journal, Le Monde.fr.
Dans la zone sub-saharienne, le Niger et ses voisins (Mali et Burkina Faso), font face à des attaques récurrentes des groupes djihadistes dans cette partie de l’Afrique. Le pays est aussi confronté aux raids du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans le Sud-Est.
En octobre 2017, l’Etat islamique dans le Grand Sahara avait revendiqué une attaque qui avait coûté la vie à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens dans la zone de Tongo Tongo, située dans la région de Tillabéri, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Mali.
Par Wakat Séra