Déroulant son programme de campagne qui l’amène à parcourir le Niger, à travers toutes ses communes, de Niamey la capitale, aux hameaux de village les plus reculés, Mohamed Bazoum a communié avec les populations de Ingall, dans la région de l’Aïr. A son arrivée dans la cité de la «cure salée», ce 16 décembre, le président, et candidat pour l’élection présidentielle du 27 décembre prochain, du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, a apprécié, à sa juste valeur, l’accueil chaleureux que lui a réservé ses hôtes du jour. Il flottait dans l’air, comme le parfum de l’engagement de nombreux Nigériens à maintenir leur confiance au PNDS-Tarayya, qui, avec le président Mahamadou Issoufou, a réalisé, selon les mots de Mohamed Bazoum, «un bond prodigieux dans le combat pour le mieux-être des Nigériens et Nigériennes».
«Nous avons besoin de…»
Adamou Ambouka, élève en classe de Terminale. Il a cette chance de vivre, tous les ans, le grand rassemblement de tous les éleveurs du Niger, qui amènent leurs troupeaux paître, dans La sympathique commune de Ingall qui l’a vu naître, il y a 21 ans. Ce grand rassemblement appelé «cure salée» se tient au mois d’août et début septembre, raconte, les yeux vifs de fierté, le jeune homme, debout sur la selle de sa monture à deux roues. «C’est mon frère qui m’a envoyé de l’argent pour acheter cette moto», affirme Adamou. «Comme beaucoup de jeunes de Ingall, il a dû aller se chercher à Alger (en Algérie voisine, NDLR), parce que ici, il n’y a pas d’emploi pour les jeunes», murmure le garçon. D’un tee-shirt blanc vêtu, à l’effigie de celui en qui, à l’instar d’autres jeunes et femmes de Ingall, il place beaucoup d’espoir pour que «ma commune», comme il l’appelle, appuyant avec insistance sur le «ma», change. «Nous avons besoin de travail, nous avons besoin de voies bitumées, nous avons besoin d’écoles et de clôture pour celle qui est déjà là, nous avons besoin de centres de santé et d’hôpitaux, nous voulons surtout avoir de l’électricité en continu, au lieu que le courant vienne de 10h, le matin, et soit coupé à 00h». Une énumération faite par l’orphelin de père, qui rejoint celle de jeunes filles et femmes, certaines, bébés au dos, d’autres, veuves.
Ce que femme veut, Dieu le veut
Gamou Abdelah, Mariam, Mariama Idi, Aimou Wakassou, Awa Sanna, Saoudi Garba, Joumay Ouamarou, Aminata Mohamed, Zeynabou Ahmed, Hadiza, Rachida, elles ont tenu toutes à donner leurs noms, qu’elles ont épelés avec difficulté, parce que n’ayant jamais mis les pieds dans une école de blanc, où n’y ayant fait qu’un petit tour de 1 ou 2 ans. Mais elles ont, toutes, souhaité, avoir de l’aide, ne serait-ce que sous forme de crédit de la part de l’Etat, pour faire du commerce, en ouvrant, par exemple, une boutique. Les femmes mariées, en plus de cette doléance, appellent le candidat de leur choix, «Mohamed Bazoum», énoncent-elles en chœur, à «aider» leurs époux, «parce que ici, il n’y a rien». Fatima Massalachi, 18 ans, elle, a tourné les dos à l’école également et n’attend que le mariage. «C’est aujourd’hui que je vais voir Bazoum, dont j’ai beaucoup entendu parler», exulte-t-elle. Mohamed Bazoum attendu comme un messie!
Eau et maternité
Toutefois, le tableau n’est pas que noir à Ingall. «Grâce à des actions fortes du gouvernement du président Issoufou, nous n’avons pas de réels problèmes d’eau ou d’insécurité, et nous avons une maternité», ont relevé, les femmes de Ingall, à la suite de Adamou Ambouka, qui lui, est allé reprendre sa place de témoin privilégié du meeting, c’est-à-dire, au-dessus de sa moto qui lui servait de promontoire, et d’où il avait une vue imprenable sur la position du président de son parti. Car, comme nous le saurons plus tard, Adamou est militant du PNDS-Tarayya. Avec les femmes de Ingall, il partage cette certitude: «Avec Mohamed Bazoum, c’est le coup KO», au soir du 27 décembre prochain «car, nous ne voyons rien en face.
Consolider et avancer
A la suite de la razzia que son parti opère sur les élections locales nigériennes du dimanche 13 décembre dernier, et dont les résultats provisoires donnent 10 conseillers sur les 16 dévolus à la commune de Ingall, c’est la tête haute et fier de la «popularité incontestée et de la compétence des cadres et militants du PNDS-Tarayya», que Mohamed Bazoum a, dans cet exercice qui lui est désormais très familier, présenté, sur les terres de son «ami», Mohamed Anacko, sa vision de gouvernance, s’il est élu président, intitulé «Programme de Renaissance III-Consolider et avancer». Il s’agit, en effet, pour Mohamed Bazoum de consolider, comme il le dit, «les acquis indéniables du président Issoufou» et de faire avancer le Niger dans la trajectoire que le pays s’est tracée sur l’axe du développement. «Je ne crains rien ici à Ingall, tout comme je suis persuadé que les Nigériens et Nigériennes feront le bon choix». C’est sans passer par des circonvolutions propres à ceux qui «font campagne depuis leurs salons et sur Facebook», que Mohamed Bazoum à campé le décor de cette rencontre qu’il a voulue conviviale, comme tous ses contacts avec les populations. «Moi, j’ai du respect pour les populations et c’est pourquoi je me déplace toujours vers vous», a affirmé, sous les ovations de militants heureux et rassurés, Mohamed Bazoum, qui a rappelé aux «politiciens qui font confiance aux fétiches», que «c’est Dieu qui donne le pouvoir».
Plus de 13 mille milliards de francs CFA
Une chose est certaine, revenant aux grandes lignes de son programme, Mohamed Bazoum, qui «vit dans le peuple et avec le peuple», selon son porte-parole, Idrissa Waziri, a redit toute sa volonté de trouver des solutions réalistes, aux problèmes rencontrés par les habitants de Ingall. Pour preuve, il a révélé à ses «frères et sœurs» de Ingall, qu’il n’a pas attendu les élections, pour prendre langue avec les voisins algériens, pour que chaque peuple profite à fond, des relations de proximité entre le Niger et l’Algérie. De même, l’exploitation du pétrole et des autres ressources minières, serviront à rendre meilleur, le quotidien du Nigérien et au développement de «notre pays», a réaffirmé Mohamed Bazoum, devant une assistance en liesse. En tout cas, ce sont, au moins, 13 mille milliards de nos francs qui sont prévus par le candidat du PNDS-Tarayya, pour accompagner le mieux-être social de «tous les Nigériens». Comme l’ont chanté les populatiions de Ingall, «saï Bazoum»!
Par Morin YAMONGBE, à Ingall