Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji au Niger, dans la zone des «Trois frontières», sont à l’arrêt, selon une correspondance de l’entreprise chinoise China Gezhouba Group chargée des travaux adressée à l’inspection du travail de Tillabéri. Ce barrage dont la réalisation est bloquée du fait des conséquences des sanctions économiques infligées au Niger suite au Coup d’Etat, est une importante infrastructure qui devrait largement contribuer à l’autonomie énergétique du pays.
C’est un coup dur pour le Niger et spécifiquement pour les travailleurs qui étaient employés sur ce chantier. Le China Gezhouba Group, une entreprise chinoise, a annoncé dans une lettre adressée à l’inspection du travail de Tillabéri, l’arrêt des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji, dans la zone dite des «Trois-Frontières» dans un délai «d’une semaine».
Le groupe qui parle aussi de «licenciement progressif» des travailleurs locaux, invoque «un cas de force majeure», faisant notamment allusion aux sanctions de la CEDEAO, de la Banque mondiale et de l’Union européenne prises contre le Niger après le coup d’Etat du 26 juillet dernier. L’entreprise dit ne pas être en mesure d’indemniser ses salariés licenciés, mais prend l’engagement de «liquider les salaires qui leur sont dus».
Le barrage hydroélectrique de Kandadji est un vaste projet de plus d’un milliard d’euros dont la fin des travaux était attendue pour 2025, mais qui sera sans doute davantage retardée à cause de cet arrêt.
C’est aussi une infrastructure qui devrait, à terme, contribuer à irriguer 45 000 hectares de terres et augmenter la production électrique du pays de moitié. Ce qui pourrait aider le Niger à acquérir une certaine indépendance énergétique vis-à-vis de ses voisins, notamment le Nigeria.
Par Wakat Séra
