Le président nigérien, Mohamed Bazoum, étaient aux côtés des populations à Téra, une zone fortement affectée par le terrorisme sur les trois frontières, pour leur témoigner son encouragement et les rassurer que l’Etat travaille à ce que tous ceux qui ont fui leurs localités d’origine puissent y retourner et s’installer dans la quiétude, le jeudi 9 juin 2022.
Cette visite dans l’Ouest du pays du président est une suite de ses sorties pour réconforter et rassurer les personnes déplacées. Lors de ses sorties, il rencontre les populations déplacées pour échanger et mesurer leurs réelles difficultés, de même que celles des forces nigériennes, contre le terrorisme.
Il a ainsi, sur cette zone des trois frontières (Burkina Faso-Mali-Niger) dans la région de Téra qui subit la pression des jihadistes, tenu un discours de vérité aux quelques 13 500 personnes qui y sont déplacées.
Mohamed Bazoum a profité de la proximité de Téra avec ses voisins du Mali et du Burkina Faso pour lancer un appel à la mutualisation de leurs actions contre les terroristes.
«Dans cette zone des trois frontières, quand vous passez la frontière du Niger, vous n’avez à faire qu’à des espaces occupés par les terroristes. Et ça rend difficile le travail que doivent faire nos forces », a déclaré Mohamed Bazoum, selon RFI qui a rapporté ses propos.
Du fait de sa proximité avec le Mali et le Burkina Faso, la région de Téra est exposée aux affres du terrorisme d’où cet appel du président Mohamed Bazoum à ses voisins.
«Il est souhaitable, il est urgent que les pays frères du Mali et du Burkina Faso puissent se relever. Nous allons continuer à projeter nos forces de façon à créer le bouclier dont nous avons besoin », a indiqué l’homme fort de Niamey.
Quelque 3 000 hommes des forces spéciales de l’Opération Niya combattent sans répit les jihadistes dans cette zone du Sahel, selon un chiffre de Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger.
Cette crise sécuritaire a aussi aggravé la crise humanitaire au Niger comme au Burkina Faso et au Mali, tous éprouvés par les terroristes.
Par Bernard BOUGOUM