Une nouvelle ambassadrice américaine sera bientôt en poste à Niamey malgré l’installation de la junte militaire au pouvoir. Selon Washington, cette décision est loin de légitimer les putschistes au Niger.
Au Niger, une nouvelle diplomate états-unienne s’installera à Niamey dans un futur proche, selon les services de communication de l’État américain.
«Nous avons hâte que l’ambassadrice FitzGibbon arrive à Niamey», a expliqué, face à la presse, un porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel.
La diplomate Kathleen FitzGibbon a reçu, en effet, le feu vert de la Chambre haute du Congrès américain le 27 juillet dernier. Cette nomination intervient au lendemain de la prise du pouvoir, à Niamey, par des militaires même si Mme FitzGibbon s’attendait à son officialisation depuis près d’un an en raison d’une bataille politique indépendante de sa personne.
Selon Vedant Patel, cette arrivée de la nouvelle ambassadrice ne signifie pas que les États-Unis approuvent le coup d’État militaire.
«Ce n’est pas le signe d’un changement de politique des États-Unis mais de leur implication continue» dans les récents événements dans ce pays, a-t-il précisé car, poursuit le porte-parole américain, Washington réclame toujours la libération puis le retour au pouvoir du président élu, Mohamed Bazoum.
Depuis le 26 juillet dernier, date de la prise du pouvoir par une junte militaire à Niamey, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a plusieurs fois échangé avec le président Bazoum ainsi que des responsables régionaux. La semaine dernière, son adjointe, Victoria Nuland, a effectué une visite surprise à Niamey.
En rappel, le Niger, tout comme de nombreux pays sub-sahariens, abrite des soldats américains et français dans le cadre des opérations de lutte contre des groupes terroristes au Sahel.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
