Le Niger vient de perdre un de ces anciens présidents, en la personne de Mamadou Tandja. 82 ans, l’homme est décédé à l’hôpital de référence de Niamey, ce mardi 24 novembre. A l’annonce de la triste nouvelle, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a décrété un deuil de trois jours. Elu président de la République en novembre 1999 et réélu en décembre 2004, avait fait voter, en 2009 un référendum qui prolongeait son mandat de trois ans et lui permettait de se représenter à nouveau. Mais, l’ancien lieutenant-colonel de l’armées nigérienne est renversé par un coup d’Etat, le jeudi 18 janvier 2010 et n’a donc pas pu jouir de son troisième mandat jusqu’au bout, Continuité ou prolongation en langue haoussa, son «tazartché», n’aura duré que 56 jours, Tandja ayant été chassé du pouvoir par un groupe de soldats mutins. La junte militaire qui portait le nom évocateur de Conseil suprême pour la restauration de la démocratie et présidée par le chef d’escadron, Salou Djibo, a donc ramené le Niger sur les rails du processus démocratique, avec l’organisation de l’élection présidentielle qui a amené au pouvoir, le 7 avril 2011, le civil Mahamadou Issoufou, ci-devant, président du Parti nigérien pour la démocratie et le développement (PNDS-Tarayya).
Les mots du président nigérien, Mahamadou Issoufou
«C’est avec une profonde émotion que je viens d’apprendre le rappel à Dieu de Son Excellence Tandja Mamadou ancien Président de la République du Niger. A sa famille éplorée, et au peuple nigérien, j’adresse mes vives et sincères condoléances. Que son âme repose en paix.»
Par Wakat Séra