Ce n’est pas un fait du hasard si le nouveau président de la république du Niger, a commencé son discours d’investiture, en rendant grâce «à Dieu le tout Puissant, d’avoir permis à notre pays, de vivre ce moment inédit». Mohamed Bazoum est très croyant. Il croit également aux vertus précieuses de l’amitié et n’a donc pas manqué de relever, avec fierté, le caractère diversifié de la provenance de ses amis. C’est la preuve, dira-t-il, que «notre humanité n’est authentique que dans la mesure où elle s’élève à la fraternité universelle» Mais cette cérémonie, au cours de laquelle l’émotion a été la chose la mieux partagée, notamment par les deux présidents, Mohamed Bazoum et Issoufou Mahamadou, n’aurait jamais pu devenir réalité, si cette rencontre du 1er août 1990, n’avait eu lieu, dans «une maison du quartier Nouveau marché de Niamey».
La machine à remonter le temps
Mohamed Bazoum actionne alors la machine à remonter le temps: «La veille nous nous étions vus rapidement pour la première fois et nous étions alors convenus de nous revoir le lendemain, pour une discussion politique. Cette rencontre, a priori banale, entre le directeur d’exploitation de la société des mines de l’Aïr (Somaïr) résidant à Arlit et un jeune professeur de philosophie du lycée Dan Baskoré de Maradi, va pourtant donner naissance à un projet dont la présente cérémonie n’est pas le moindre aboutissement. Représentant, chacun, un groupe politique clandestin, nous avons en effet décidé, ce jour-là, de nous mettre ensemble et de créer un parti politique. Moins de cinq mois plus tard, le 22 décembre 1990, nous porterons sur les fonts baptismaux, le PNDS-Tarayya (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, NDLR). Issoufou Mahamadou est désigné à sa tête, comme secrétaire général.
Si j’évoque ce souvenir, c’est pour mettre en relief cette espèce de disproportion qu’on ne peut pas ne pas percevoir, entre la qualité, pour ainsi dire des protagonistes de cette rencontre du 1er août 1990 et le fait bien réel que quelque chose du destin de notre pays s’y est tout de même joué. Au cours de cette année 1990, témoin d’un véritable printemps politique en Afrique, de tels projets furent légion au Niger. Mais le nôtre aura été incontestablement le plus viable. Nous avons, en effet, eu le bonheur de créer un parti autour d’une vision basée sur des principes et des valeurs solides portés par une direction profondément pénétrée par ces valeurs. Cette foi militante propre à notre matrice idéologique, et les valeurs qui lui sont consubstantielles, nous a mis à l’abri des maladies qui vont par la suite miner et ravager toutes les autres formations politiques de la place. Mais, à la vérité, si nous avons eu cette fortune, c’est aussi et peut-être surtout parce que notre parti a bénéficié d’un leadership hors du commun.»
Un dirigeant exceptionnel, pétri de grandes qualités
Dans une envolée dont il a le secret, et aidé par une mémoire infaillible, où sont comme méticuleusement, rangés, les moindres détails d’une vie politico-syndicale bien dense, l’ancien professeur de philosophie, s’est livré a des révélations sur celui qu’il a rarement, en public comme en privé, appelé par un autre nom que le «Président Issoufou». Pour lui, celui dont il marche dans les pas, a «été un dirigeant exceptionnel car il réunissait en lui de grandes qualités: droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme». Cet homme de la méthode, qu’est Issoufou Mahamadou, a su, du reste, se servir de ces qualités, à en croire son alter ego, comme le «ciment pour maintenir la cohésion au sein de notre Parti et lui assurer ainsi sa croissance progressive, tout au long des 20 années au cours desquelles il l’a dirigé.»
Ce sont les mêmes qualités qui, selon le tout nouveau président de la république du Niger, seront mises à profit par son prédécesseur, pour «mettre en œuvre un leadership remarquable à la tête de l’Etat en tant que Président de la République depuis le 2 avril 2011, ce qui a permis à notre pays non seulement de faire honorablement face aux nombreux défis, notamment sécuritaires propres à notre sous-région depuis les événements survenus en Libye en 2011, mais, aussi, d’avancer dans le sens de son progrès économique et social.» Et, poursuit Mohamed Bazoum, c’est, «mû par la même éthique, toute de rigueur» que Issoufou Mahamadou «vient, au terme de son dernier mandat, de respecter la Constitution, en acceptant de quitter le pouvoir de bonne grâce, tout en organisant des élections des plus transparentes, basées, pour la première fois au Niger, sur un fichier électoral biométrique.»
30 années de compagnonnage et de confiance
Pendant les 30 ans passés à ses côtés, «à travers une relation de grande proximité, dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l’opposition comme au pouvoir, Issoufou Mahamadou est toujours resté le même», a constaté son successeur qui étrennait avec fierté, ses nouveaux attributs de chef d’Etat. «Pendant ces 30 années de collaboration quasi-quotidienne, je n’ai jamais perçu, même à travers un regard, si furtif soit-il, quelque chose d’un tant soit peu douteux à mon égard. Nous avons en permanence baigné dans un climat de confiance totale. Comme dirigeant, il est désormais auréolé d’un grand prestige et le jury du prix Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique ne s’y est pas trompé en en faisant son lauréat pour l’année 2020. Comme homme et comme dirigeant, Issoufou Mahamadou est digne de tous les hommages. Je voudrais le saluer et le féliciter chaleureusement, tout en formant le vœu que Dieu le bénisse et bénisse sa famille.» Foi de l’ami du camarade aux côtés de qui, il a été de tous les combats, et dont il occupe, depuis ce 2 avril à 00h, le fauteuil au plus haut sommet de l’Etat.
Nouveau Premier ministre, nouveau gouvernement
Tout est donc accompli. Ce vendredi 2 avril, le Niger a vécu, depuis son indépendance, en 1960, sa première alternance démocratique qui s’est matérialisée par le passage de pouvoir entre le président démocratiquement élu et sortant, Issoufou Mahamadou et le président démocratiquement élu et entrant, Mohamed Bazoum. Un événement inédit, longtemps attendu par les Nigériens et les Nigériennes, épris de paix et de démocratie, qui ont pris d’assaut, le splendide Centre international de conférence Mahatma Gandhi de Niamey. Une vingtaine de chefs d’Etats et de gouvernement, des vice-présidents, des chefs d’institutions nationales et internationales, des notabilités religieuses et coutumières, et bien d’autres personnalités, ont rehaussé, de leur présence, la solennité et l’éclat de cet acte qui a marqué les premiers pas du Niger dans une nouvelle ère que Mohamed Bazoum a promis de rendre prospère, «pour et avec les Nigériens». Et pour aller vite, dès le lendemain de son investiture, Mohamed Bazoum a nommé son Premier ministre. A son tour, Ouhoumoudou Mahamadou, originaire de Tahoua comme l’ancien président Issoufou Mahamadou, dont il était le directeur de cabinet, a formé, ce 7 avril, une équipe de 33 ministres, pour mettre en musique le programme de Mohamed Bazoum.
Passer à l’action
Le visage, à moitié couvert par la bavette, l’incontournable accessoire à la mode, covid-19 oblige, Mohamed Bazoum, dès le week-end pascal écoulé, a gravi, ce mardi 6 avril, les marches du palais présidentiel. L’Etat étant continuité, et lui-même l’ayant longuement assené, que ce soit dans son programme de campagne que lors de son discours d’investiture, le ministre en charge de l’intérieur dans une autre vie, a dû éplucher le dossier crucial des attaques terroristes qui endeuillent les Nigériens, civils comme militaires, et empêchent les populations de mener, en toute quiétude, leurs activités, pour le développement du pays. Il y a réellement urgence pour le président de sortir l’artillerie lourde, surtout que le lendemain de son investiture, un attentat terroriste a laissé, dans la région de Diffa, quatre éléments des Forces de défenses et de sécurité nigériennes sur le carreau.
Mais maintenant, la donne devrait changer, avec l’arrivée de Mohamed Bazoum, qui a pris l’option, dans les sillons tracés par Issoufou Mahamadou, de ne laisser aucun répit aux semeurs de désolation et de chaos dans un Niger que lui, a, chevillé au corps. Qu’ils soient terroristes venant du Mali ou de la Libye, qu’ils soient des disciples de Abubakar Shekau, le chef de la nébuleuse Boko Haram, ou qu’ils soient de simples bandits ayant entrepris de mener la vie dure aux Nigériens, le nouveau président devra trouver la stratégie, la bonne, pour les mettre hors d’état de nuire. Mohamed Bazoum l’a promis, relevant les souffrances du peuple à cause de ce fléau, il sera sans pitié, contre les auteurs de ces auteurs de ces attaques barbares. Pour optimiser ses chances, en plus de la solution militaire, le président nigérien, a intégré dans ces choix politiques, l’option du développement inclusif, qui ne laissera aucune localité ou communauté à quai.
Le bic rouge du professeur Bazoum
Pour mettre fin à la crise très grave qu’elle traverse, «je ferai de l’éducation un domaine dont je m’occuperai personnellement autant que je m’occuperai de la sécurité.» Parole de Mohamed Bazoum qui, reprendra le bic rouge d’enseignant, non pas pour corriger des dissertations ou commentaires de philosophie, mais pour tracer la voie de l’excellence pour ce système éducatif chancelant, dont la réforme, de fond en comble, devra servir de pilier à «l’amélioration de la gouvernance» au Niger. Et pour parvenir à ses fins et donner à son pays, la chance de flirter avec les cimes du développement, et de l’émergence, si affinité, le nouveau président de la République du Niger a sa feuille de route bien établie. Florilège de quelques mesures sorties du laboratoire de Mohamed Bazoum:
«- la réactualisation de la carte scolaire,
– la professionnalisation du corps enseignant. Il est en effet impérieux et urgent de disposer d’enseignants professionnels maîtrisant les contenus à enseigner et les techniques d’enseignement et d’apprentissage.
– l’amélioration des résultats scolaires.
– la scolarisation de la jeune fille. L’indice de parité entre filles et garçons au secondaire est très largement défavorable aux filles que les parents sortent de l’école au cours des premières années du collège, surtout quand, comme c’est souvent le cas, les établissements sont hors du village des parents. Pour remédier à cette déperdition qui par ailleurs favorise le mariage des enfants, je vais créer des internats pour les jeunes filles dans les collèges de proximité. Je compte lancer les travaux de construction de ces internats dans certains collèges aussitôt que j’aurai pris fonction, de façon à les rendre opérationnels dès la rentrée scolaire prochaine.
– la réforme curriculaire en vue d’adapter notre école aux exigences de son environnement culturel.
– la mise sur pied d’une équipe d’architectes innovants pour la conception d’un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à notre environnement et ce en vue de mettre fin aux classes paillotes.»
Sabre au clair pour défendre le couple liberté et justice
C’est, sabre au clair que Mohamed Bazoum, va en guerre contre ces virus, qui, plus que le covid-19, rongent l’économie nationale et détricotent la justice sociale. Membres de la grande famille de la mauvaise gouvernance, ces pratiques, comme le phénix, renaissent toujours de leurs cendres. Cette gangrène, le président Bazoum promet de l’extirper des habitudes. Et sans complaisance! «C’est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes.» La détermination est affichée, reste à mettre en oeuvre cette thérapie forte qui devrait enterrer tout passe-droit, tout trafic d’influence, toute prédation contre l’état de droit et tout autre acte, qui nourrissent la corruption et la concussion, et servent de parapluie aux fossoyeurs de l’économie et de la gouvernance. En tout cas, pour traquer ce mal invisible mais omniprésent au Niger, comme presque partout ailleurs en Afrique et dans le reste du monde, le remède de cheval est de mise.
Désormais, en misant sur la pédagogie de l’exemple, Mohamed Bazoum, entend maintenir bien menaçante, l’épée de Damoclès, sur la tête des coupables de «comportements qui s’écartent des normes définies par nos lois et nos règlements». Mieux, affirme le nouveau président, «le combat pour la justice sociale sera, quant à lui, un combat beaucoup plus rude au regard des enjeux qui le sous-tendent, mais je le mènerai avec détermination car c’est là que se joue mon engagement moral et politique avec le peuple qui m’a fait l’honneur et le privilège de me confier sa destinée pour les 5 années à venir.»
Objectifs pour les 5 années à venir
En prenant ses quartiers en cette matinée du 6 avril, le nouveau locataire du palais présidentiel, n’a certainement pas perdu de vue, qu’il a fait boire tout un peuple à la calice de l’espoir et de l’espérance. En effet, c’est avec une forte conviction que dans son allocution d’investiture, il a pris l’engagement, pour les 5 ans à venir, de «stabiliser le cadre macroéconomique d’une part, et d’autre part, de transformer le tissu économique en vue de favoriser la réduction drastique de la pauvreté ainsi que la création de nombreux emplois pour les jeunes.» Morceaux choisis, du volet économique de ce véritable discours programme: «L’assainissement des finances publiques sera accéléré dans l’optique de l’amélioration du cadre de mobilisation des recettes internes ainsi que de l’amélioration de la qualité de la dépense publique. Mon objectif est de porter le taux de croissance annuel moyen à 8%, de porter le taux de la pression fiscale à 20%, de réduire le taux de pauvreté de 43% à 25% en 2025, de maintenir le taux d’inflation en-dessous de 3% et d’améliorer substantiellement la part des secteurs secondaire et tertiaire dans l’économie, de façon à les porter respectivement à 45% et 35% du PIB en 2025.
Je poursuivrai les mêmes efforts que le Président Issoufou Mahamadou dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures routières, énergétiques, industrielles, touristiques et de télécommunications. Je veillerai à l’amélioration de l’environnement des affaires et la compétitivité de l’économie nationale, à la protection des investissements directs étrangers et à la promotion du secteur privé, notamment celui de l’entrepreneuriat des jeunes.»
Fin de cycle électoral perturbé et tentative de coup d’Etat
Marqué par le souvenir des dernières élections régulières du Niger, saluées par l’ensemble de la communauté internationale, mais dont la proclamation des résultats a suscité des contestations qui ont été émaillées de violences ayant conduit à deux morts et la destruction de biens publics et privés, le président Bazoum n’a pas manqué de déplorer les desseins d’hommes politiques qui ont bâti leur discours sur des arguments xénophobes. C’est dans la même logique qu’il a fermement condamné la tentative de coup d’Etat, qui a failli ramener le Niger, deux jours avant son investiture, dans les tréfonds des prises de pouvoir par les armes au Niger. Constats amers d’un homme profondément attaché aux valeurs de paix et de cohésion sociale: «Nous venons de clôturer un cycle électoral très chargé. Nos élections ont été bien organisées, j’en félicite pour cela la CENI (Commission électorale nationale indépendante, NDLR). Ces élections ont fait l’objet d’une importante supervision internationale qui a unanimement certifié leur bonne qualité. C’est là un gage important de la légitimité des institutions qui en ont été générées ainsi que de leur stabilité pour le futur. Malheureusement, la proclamation par la CENI, le 23 mars des résultats du second tour de l’élection présidentielle a donné lieu à de graves tensions et perturbations dans la ville de Niamey qui ont provoqué la mort de 2 personnes et d’importants dégâts économiques. Cette tension survenue plus de 2 jours après le vote n’a rien de spontané et revêt tous les traits de quelque chose de bien artificiel.
En effet l’élection du second tour a eu lieu dans la foulée de 4 scrutins organisés en décembre 2020. Aux élections municipales et régionales du 13 décembre 2020, ainsi qu’aux élections législatives du 27 décembre et au 1er tour de l’élection présidentielle tenu le même jour, la coalition des partis politiques qui a soutenu ma candidature au second tour a toujours remporté plus de 70% des suffrages exprimés.
Aucun de ces 4 scrutins n’a fait l’objet d’une quelconque contestation. Comment, dès lors, comprendre que seul le vote du second tour où je n’ai recueilli que 55,66% serait frauduleux et devrait faire l’objet de contestations violentes?
En effet, le caractère artificiel de ces tensions réside notamment dans le fait qu’elles n’ont eu lieu qu’à Niamey. Il réside aussi dans le profil sociologique des manifestants qui sont, pour la plupart, de jeunes adolescents voire des enfants intéressés davantage par l’opportunité des pillages que par autre chose. Le caractère artificiel du mouvement réside enfin dans son essoufflement hâtif.
Si nos élections ont été bien organisées, la campagne électorale en revanche, a été quant à elle entachée par l’usage d’arguments inédits dans notre pays, consistant pour certains à stigmatiser l’origine et le teint de la peau de certains de leurs adversaires. De tels arguments sont fort regrettables, car personne n’est responsable de son origine. Les hommes sont responsables seulement de ce qu’ils font. En attaquant un adversaire sur son appartenance ethnique on forge des essences fictives et on érige des barrières entre elles. On crée des divisions disruptives alors que le projet républicain est de faire émerger des citoyens égaux en droit en devoir.»
Main tendue à l’opposition
A l’instar du père de famille qui se met toujours au-dessus de la mêlée, et sait se déployer inlassablement pour la quiétude des siens, Mohamed Bazoum, a rassuré ses concitoyens que, «jouissant du privilège de représenter tous les Nigériens par l’unique volonté souveraine de notre peuple», son «devoir est de traiter tous les Nigériens en toute égalité». Du reste, il a rappelé, avec justesse, que pour vaincre l’adversité, il urge que les Nigériens lui opposent le bouclier de l’union. «Notre unité et notre solidarité seront toujours la garantie de notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté». Ainsi parla Mohamed Bazoum qui ne limite pas ses actions de bâtisseur de la cohésion sociale, aux seuls Nigériens qui ont voté pour lui. «J’ai déjà, à deux reprises, loué la sagesse de mon adversaire du second tour, le Président Mahamane Ousmane. Je suis disposé à entretenir avec lui, ainsi qu’avec les autres leaders des partis politiques de l’opposition, le dialogue constructif qu’il faut pour favoriser un climat politique apaisé, propice aux intérêts de notre pays.
Le Niger attend de nous que nous nous mettions tous au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l’harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotes et de notre souci du bien commun.»
Si le «Niger, mon beau pays», comme il a l’habitude de le dire, compte avant tout pour Mohamed Bazoum, le continent noir est également une priorité pour le panafricain jusqu’au bout des ongles. «Avec vous, pour vous, je serai un Président de la République au service de la paix, du progrès et du bonheur du peuple nigérien. Ce que je veux pour le Niger, c’est cela que je veux pour notre continent l’Afrique, à laquelle je consacrerai l’énergie nécessaire pour son émergence.»
Par Morin YAMONGBE