La marche vers le 27 décembre 2020, jour d’élection présidentielle au Niger, continue pour le président et candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). Mohamed Bazoum, dans sa quête de ratisser large, mais surtout de réunir tous ses concitoyens autour de sa vision de leur offrir le meilleur dans les cinq prochaines années à venir, ne laisse aucune région du Niger, où il ne passe et ne repasse. Dans l’Aïr, où l’ont accueilli, ce 15 décembre, des populations en liesse, «B21», en rassembleur naturel, a réuni, dans l’enceinte et aux abords de l’arène de lutte d’Agadez, des milliers de militants du PNDS-Tarayya et d’autres partis de la Coalition Bazoum 2021. Une véritable démonstration de force qui a été dupliquée à Aderbissanet, où le pèlerin du parti en rose, sans s’accorder le moindre répit, s’est rendu, dans la foulée du giga-meeting d’Agadez.
Pour un Niger émergent, Votons Bazoum Mohamed. La continuité pour un Niger meilleur. Soutien à Bazoum Mohamed pour le coup KO… Autant de slogans inscrits sur des pancartes et des banderoles, portées par des femmes et des jeunes qui constituaient la majorité de l’assistance, qui savouraient, sans modération, cette ambiance aux airs des grands soirs de victoire du MENA, le Onze national de football du Niger, à l’époque où, la flèche Moussa Maazou, et ses coéquipiers brillaient de mille feux. Autant que les victoires éclatantes des footballeurs nigériens à l’époque, le combat qu’est venu livrer Mohamed Bazoum est de taille, pas uniquement pour le PNDS-Tarayya, mais pour son pays, pour lequel le candidat a une vision, non pas sectaire, ethnique ou religieux, mais nationale. Et vers 12h45, lorsque le lutteur Bazoum descendait dans l’arène surchauffée, il était animé d’une confiance de gagneur qui a été renforcée par la voix des délégués de la Coalition Bazoum 2021 qui, en poussant le semblant de rugissement, élément culturel de la région d’Agadez, ont promis le «coup KO» au champion qu’ils ont choisi, «pour la raison et pour le cœur».
Les symboles de ce meeting ne se limitaient pas au facteur union sacrée autour de l’équipe nationale, mais autour de l’ascendant qu’a pris Mohamed Bazoum sur ses poursuivants, hauteur qui se compare facilement à l’Aïr, ce majestueux massif montagneux, de forme triangulaire, dont les altitudes dépassent souvent 900 mètres, et qui culmine au mont Indoukat-n-Taglès, dans les monts Bagzane (2 022 m). Mais, Mohamed Bazoum, lui n’est pas resté en hauteur dans l’arène d’Agadez qui était devenue sienne, le temps d’un meeting. Souvent, il faut chercher le président du PNDS-Tarayya pour le repérer par son boubou blanc, dans une foule dans laquelle il se fond, happé par des militants acquis à sa cause.
Troisième symbole, et pas des moindres, c’est la résonnance que prenait le «coup KO», dans une arène de lutte où le seul objectif, c’est de terrasser son vis-à-vis. «Saï Bazoum», n’a cessé de scander en chœur, les témoins oculaires de cette rencontre chaleureuse qui a permis à Mohamed Bazoum, de décliner son programme, mais aussi de défendre le bilan de Mahamadou Issoufou, le président du Niger, dont il compte consolider les acquis, tout en déployant son programme à lui, pour le mieux-être des Nigériens. «Si je suis élu président!», a rappelé Mohamed Bazoum, aux militants survoltés par ses propos galvanisants. Opportunité saisie alors par le «lion» du PNDS-Tarayya pour appeler les Nigériens à voter massivement, le 27 décembre prochain, et «on saura qui est qui».
La sécurité, un domaine dans lequel le président Issoufou a déjà fait des avancées considérables, la construction de routes, d’écoles, de centres de santé intégrés et d’hôpitaux de référence, le renforcement des programmes sociaux, le développement de l’agriculture, l’exploitation des ressources minières pour le mieux-être des populations d’Agadez et des autres régions du Niger, l’élaboration de régimes commerciaux au profit des opérateurs économiques nigériens, etc. En somme, aucun sacrifice ne sera, visiblement, de trop pour le candidat à qui les habitants d’Agadez, ont ouvert, grands, leurs portes et leur coeur. «Si je suis élu président», aurait précisé, Mohamed Bazoum, s’il n’était déjà, alors qu’il était 14 h, sorti de l’arène, les bras levés en V du vainqueur.
Par Morin YAMONGBE, à Agadez