Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), ont envisagé, au cours d’une rencontre informelle tenue, le jeudi 31 août 2023, en Espagne, des sanctions contre les putschistes nigériens. Mais sollicitée par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour la restauration du pouvoir de Mohamed Bazoum, l’Union des 27 s’est montrée prudente face à tout soutien de l’opération militaire de l’organisation sous régionale dans ce pays ouest africain.
Les diplomates des États de l’Union européenne (UE), lors d’une réunion non-formelle qui s’est déroulée le jeudi 31 août 2023, à Tolède, en Espagne, ont préconisé plusieurs sanctions contre la junte militaire du Niger pour avoir renversé, le 26 juillet dernier, le président élu, Mohamed Bazoum.
Les ministres des Affaires étrangères européens ont, en effet, réitéré, entre autres, la suspension des transactions financières avec le Niger, le gel des avoirs ou des interdictions de voyages aux nouveaux maîtres de Niamey au sein de l’UE.
À cette rencontre, étaient présents le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Gambien Omar Alieu Touray et le ministre des Affaires étrangères de Bazoum, Hassoumi Massoudou.
Sur la question d’un appui de l’Union à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur une éventuelle opération militaire sur le sol nigérien afin de réinstaller le président déchu, les diplomates du vieux continent se sont montrés réservés.
Tandis que Paris appuie, jusque-là, toute action militaire que envisagerait la Cédéao pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions, les ministres européens et leur haut représentant, Josep Borrell, ont été plus catégoriques. «Personne ne souhaite une intervention militaire», a-t-il indiqué tout en rappelant que les 27 soutiennent «la voie diplomatique» avant tout.
En tout cas, cette réunion informelle dans cette vieille ville située au centre de l’Espagne a permis aux ministres européens des Affaires étrangères de commencer à débattre de la façon dont l’Europe peut mieux anticiper et répondre à ces coups d’État qui se sont multipliés au Sud du Sahara.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)