82 lycéennes de Chibok ont recouvré la liberté samedi 6 mai 2017. Piégées et enlevées dans leur école par la secte islamiste Boko Haram, il y a trois ans, elles étaient un peu plus de deux cent, gardées en captivité dans le secret le plus total. Elles ont, presque toutes ou toutes, été mariées de force et contraintes à faire des enfants avec leurs ravisseurs. Quelques-unes des filles avaient déjà été libérées soit en s’échappant, soit par l’intervention de l’armée nigériane.
La nouvelle de la libération des quatre-vingt-deux lycéennes de Chibok des mains de la secte est venue de la présidence de la république nigériane samedi 6 mai 2017. Selon Rfi citant une source de l’armée, « des véhicules sont allés les chercher dans une forêt sans escorte militaire, et les ont ramenées à Banki (à la frontière avec le Cameroun). Elles sont logées dans les baraquements militaires et partiront par avion vers Maiduguri (capitale de l’Etat du Borno ». Effectivement, les filles, dans leur périple ont été reçues le dimanche 8, à Abuja, au palais présidentiel.
Cette récente libération le fruit de négociation entre le gouvernement du Nigéria et les forces aveugles du mal. La négociation a consisté pour le Nigéria, à libérer des membres de la secte détenus par les forces de l’ordre en contrepartie des 82 jeunes filles. Il fallut aussi la médiation et le concours de la Suisse. D’autres jeunes filles, 110 environ, restent toujours aux mains de la monstrueuse secte.
Pourquoi la négociation n’a-t-elle pas été menée de sorte que ce soit toutes les filles qui soient libérées en même temps ? Visiblement, les ravisseurs exploitent la faiblesse de l’Etat nigérian et l’impuissance de la communauté internationale à imposer la force aux adeptes du mal qui ont littéralement gâché la vie des lycéennes de Chibok. Vivement que le mouvement Bring back our children soit enfin couronné de succès afin que les nombreuses filles toujours en captivité retrouvent au plus vite les délices de la liberté.
Par Joseph AKOUTOU (Stagiaire)