Dans la nuit du 4 au lundi 5 avril 2021, plus de 1 800 détenus se sont évadés suite à une attaque perpétrée par « des hommes armés » dans une prison dans l’Etat d’Imo, au sud-est du Nigeria, selon les déclarations faites par les services pénitentiaires nigérians.
La prison d’Owerri a été la cible de cette attaque qui a favorisé l’évasion de ces 1 800 détenus.
« La prison d’Owerri (…) a été attaquée vers 2 h 15 lundi par des hommes armés non identifiés, qui ont libéré de force 1 844 détenus », a indiqué dans un communiqué le porte-parole des services pénitentiaires nigérians, Francis Enobore.
Selon les explications du communiqué, « des témoins ont raconté avoir vu un nombre important d’hommes armés à bord de pick-up (…), ils ont aussitôt attaqué le personnel de la prison, avant de faire exploser la porte principale ».
Le chargé de communication des prisons de l’Etat d’Imo, James Madugba, a affirmé que « la situation est sous contrôle » et a invité les habitants de « continuer à vaquer à leurs affaires ».
Dans l’Etat voisin, à Abia, un couvre-feu de 22h à 6h du matin est instauré suite à l’attaque, la plus importante contre une prison dans l’histoire récente du pays.
Le président de la République, Muhammadu Buhari a condamné cette attaque et qualifié ses auteurs de « terroristes » et « d’anarchistes ».
Il faut indiquer que The Indigenous Poeple of Biafra, un groupe indépendantiste et séparatiste du Biafra se situe dans la même zone où se trouve l’Etat d’Imo. Son objectif principal est de restaurer un État indépendant du Biafra dans le sud-est du Nigeria par le biais d’un référendum sur l’indépendance. Le groupe a été fondé en 2012 par Nnamdi Kanu, un activiste politique nigérian britannique connu pour son plaidoyer proéminent du mouvement indépendantiste contemporain du Biafra.
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)