La présidente de l’Association des parents et amis d’enfants handicapés, inclusion Burkina (APEE), Rosalie Bassolé a communié ce jeudi 21 décembre 2017 dans la joie avec les 683 enfants recueillis par l’association, à travers un arbre de Noël à Tanghin, au Nord de Ouagadougou. La femme de l’ex-chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, a appelé les Burkinabè « à l’acceptation des uns et des autres » afin que tous les enfants puissent jouir de leurs « droits ».
« Il faut l’acceptation des uns et des autres. Il faut qu’on accepte que tous les enfants ont les mêmes droits. A partir de là, même s’il y a des difficultés on arrivera à trouver des solutions », a lancé la présidente de l’APEE qui œuvre pour la réinsertion socio-professionnelle des enfants handicapés depuis sa création en 1986.
L’APEE rencontre des contraintes qui l’obligent à réduire son effectif malgré la forte demande des populations. « Le premier souci de l’APEE est d’ordre financier car il y a beaucoup d’attente et nous ne sommes pas en mesure d’offrir des prestations à tous ceux qui veulent venir dans l’établissement », a affirmé Rosalie Bassolé, déplorant que l’association soit « obligée d’arrêter à un certain moment de faire les recrutements parce que mieux vaut être en effectif réduit et faire de bonnes prestations que de vouloir faire dans le surnombre et ne pas bien faire ».
En deuxième lieu, l’APEE rencontre comme difficulté, « la socialisation » de ses pensionnaires. « Vous voyez qu’au départ nos enfants souffrent beaucoup de séquelles de la méningite, de la rougeole et du paludisme qui nécessitent qu’on les rééduque. Il faut leur apprendre à parler, marcher, des fois la tête ne tient pas bien. Donc nous rencontrons ce premier problème parce que nous n’avons pas tous les moyens matériels nécessaires pour leur encadrement », a-t-elle continué.
Dans l’objectif d’offrir les mêmes chances aux enfants handicapés, des formations sont initiées pour eux. Ils bénéficient d’un enseignement qui prend en compte le même programme de l’éducation nationale et va de la petite section jusqu’en terminale.
« Les enfants arrivent à évoluer à leur rythme pour s’insérer plus tard dans la société. Comme autres formations pour les enfants qui ne peuvent pas suivre, nous leur apprenons de petits métiers à savoir la fabrication des bols, cartes et le tissage », a soutenu la première responsable de l’APEE.
Cette cérémonie qui a été marquée par des chants, des récitals et une balle, a été aussi l’occasion pour les enfants de bien boire, de bien manger et de danser avec les personnalités présentes sur les lieux.
Depuis 1991, l’APEE œuvre avec ses donateurs à offrir chaque an un arbre de Noël à aux enfants.
Par Mathias BAZIE