« L’autorité étatique a disparu au Nord du Burkina », a affirmé ce jeudi 3 mai 2018, le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS-BF), Adama Congo, face à la presse à Ouagadougou.
Pour M. Congo et ses camarades, « les espoirs » du peuple burkinabè qui a fait une insurrection populaire pour empêcher des velléités du pouvoir à vie du régime de Blaise Compaoré, « ont été grandement déçus par l’actuelle classe dirigeante ».
« Notre pays est envahi. Oui, ne nous leurrons pas. Ce qui a lieu au Nord de notre contrée n’est rien d’autre qu’une invasion. Chaque jour les forces terroristes gagnent du terrain », s’est plaint Adama Congo, déplorant que « 20 000 élèves aient perdu l’accès à l’éducation » à cause de cette situation d’insécurité.
Dans la partie Nord du pays qui est confrontée à des attaques armées, « plus rien ne marche. L’Etat n’est plus qu’une chose éphémère sans consistance. Un fantôme moribond », a-t-il renchéri en se demandant si les autorités attendent que « les terroristes entrent à Ouagadougou en triomphe » avant de réagir face à la menace qui a fait plusieurs dizaines de morts.
Comme beaucoup d’Organisation de la société civile dont le Cadre d’expression démocratique (CED), pour le MJS-BF, les voyants de la gouvernance sont au « rouge » depuis que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est arrivé au pouvoir début janvier 2016, et ceci sur les plans (politique, économique, social, sécuritaire…etc).
Par Mathias BAZIE