Un détachement militaire a été attaqué au petit matin de ce lundi 28 janvier 2019, plus précisément à Nassoumbou, au Nord du Burkina, au lendemain d’une autre attaque qui a causé la mort de dix civils, à Sikiré, une localité située dans cette même partie (province du Soum) du pays, a-t-on appris. Aucun bilan officiel n’a été établi pour le moment, mais selon des sources concordantes, l’attaque aurait fait quatre morts du côté des Forces de Défense et de Sécurité burkinabè et d’importants dégâts matériels.
L’attaque aurait visé la base du Groupement des Forces antiterroristes en abrégé GFAT installée à Nassoumbou dans la province du Soum, une localité considérée comme «zone rouge» depuis que les attaques, sur cet espace, sont devenues récurrentes.
Des individus lourdement armés non encore identifiés seraient à la base de cet énième assaut à Nassoumbou, où une vaste opération de l’armée avait permis de mettre hors d’état de nuire, le prédicateur radicalisé, Malam Dicko, soupçonné d’être la tête des bandits armés qui écument et sèment la terreur au Nord du Burkina. Des sources indiquent que la Force française Barkhane a été sollicitée par le Burkina pour faire face à cette attaque.
En rappel, l’attaque d’une position militaire avait fait 12 soldats tués à Nassoumbou, le 16 décembre 2016.
Depuis avril 2015, le Burkina Faso fait face aux menaces de bandits armés. Selon des chiffres non officiels, de cette date à nos jours, ces agressions armées ont fait près de 300 morts dont des agents de sécurité et des civils.
Par Bernard BOUGOUM