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Nouveau cadre partenariat: le Togo mobilise 900 milliards de FCFA avec la Banque mondiale

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La Banque mondiale a officialisé, vendredi 12 juillet 2024, un nouveau cadre de Partenariat Pays (CPP) avec le Togo. La cérémonie de présentation a été aussi marquée par la signature de trois accords de financement d’un montant total de 1,5 milliard de dollars US, soit 900 milliards de FCFA.

Cet événement de grande importance s’est déroulé en présence de plusieurs ministres togolais, dont Sani Yaya, ministre de l’Économie et des finances, Sandra Ablamba Johnson, ministre Secrétaire Générale de la Présidence, et Gilbert Bawara, ministre de la fonction publique et du dialogue social, ainsi que du représentant résidant de la Banque mondiale au Togo, Filly Sissoko.

Signé du côté togolais par le ministre Sani Yaya et pour le groupe de la Banque mondiale, Filly Sissoko, ces accords accordent au Togo, une dérogation spéciale pour l’accès au guichet de prévention et de résilience pendant 5 ans allant de juillet 2024 à juin 2029 par le groupe de la Banque mondiale.

Cette dérogation exceptionnelle est, selon Monsieur Filly Sissoko, une première pour son institution. « Elle est le fruit des efforts de réformes structurelles du gouvernement au cours des dernières années, notamment depuis l’adoption de notre cadre de partenariat précédent en 2017. Ces reformes incluent l’amélioration du climat des affaires, la progression remarquable du Togo dans l’indice CPIA de la Banque mondiale, indice qui mesure l’évaluation des politiques et des institutions. C’est aussi une reconnaissance de la stratégie de prévention et de résilience du gouvernement qui dès le début de la crise sécuritaire a pris l’ampleur du problème et développé un programme d’urgence pour la résilience avec un volet économique très important. Ce programme, soutenu par les partenaires techniques et financiers, a plus tard été étendu à l’ensemble du pays et est devenu Programme d’Urgence pour le Renforcement de la Résilience et de la Sécurité des Communautés », a laissé entendre le Représentant résidant de la Banque mondiale au Togo.

Et d’ajouter : « Cette dérogation est également une réponse au plaidoyer fait par Son Excellence le Président de la République lors de sa visite aux assemblées annuelles de la Banque mondiale en octobre 2022 et réitéré lors de la visite de l’ex-Président de la Banque mondiale ».

Ce CPP est structuré autour de trois grands objectifs. Il s’agit en premier lieu de la création d’emplois de qualité par le secteur privé, de l’amélioration du capital humain, et enfin du développement territorial inclusif et durable. Il comprend également deux thèmes transversaux qui sont le renforcement du cadre macroéconomique et celui de la gouvernance. Il met, de surcroit, l’accent sur la productivité agricole, la logistique et la connectivité, comme moteurs principaux de transformation de l’économie togolaise.

S’agissant du financement, il est question précisément de trois nouveaux accords de financement d’un montant cumulé de 298 millions de dollars, soit plus de 180 milliards de francs CFA (provenant de l’Association internationale de développement, IDA).

Ce fonds servira concrètement à la mise en œuvre des projets visant à améliorer l’accès à l’électricité, à renforcer la prestation des services publics, et à promouvoir la cohésion sociale. 

Les trois nouvelles opérations, indique le ministre Sani Yaya, portent respectivement sur « le projet de développement inclusif grâce à l’accès à l’électricité d’un montant de 200 millions de dollars, ensuite du programme de renforcement du secteur public pour la prestation des services d’un montant de 75 millions de dollars et enfin du financement additionnel concernant le projet de cohésion social des régions nord du Golfe de Guinée (Coso) pour un montant de 23 millions de dollars ».

Cet appui de la Banque mondiale vise principalement à réduire considérablement la pauvreté. Selon elle, l’exploitation de ce financement permettra de mettre un accent sur des secteurs porteurs de l’économie togolaise notamment l’Agriculture qui occupe 60% de la population active ainsi que sur d’autres secteurs pourvoyeurs d’emploi. Et donc pour y arriver, le ministre secrétaire général de la Présidence a invité les différents départements ministériels à plus d’ardeur.

« C’est l’occasion de lancer un appel pressant à l’ensemble des départements ministériels, au secteur privé et à tous les acteurs de la chaîne de mise en œuvre et de suivi des projets à plus d’engagement et de travail afin de construire un Togo prospère que nous souhaitons tous. Un accent devra être mis sur l’impact pour lequel ces projets ont été initiés. C’est pourquoi je nous invite à davantage de célérité au sens de l’urgence et de planification et à l’efficacité accrue des dépenses », a déclaré Sandra Ablamba Johnson tout en rassurant le groupe de la Banque Mondiale de faire tout pour l’atteinte des objectifs fixés au profit des populations. 

Par Alphonse DOSSOUVI