Croire le contraire reviendrait à s’infliger une pathologie qui serait incurable quand on nous dit que l’Afrique est riche est mais les Africains sont pauvres.
Ce label qui est une marque déposée revient à remettre en cause les politiques de développement mises en œuvre pour sortir de la graduation du sous-développement à l’échelle d’une virgule de la voie du développement.
Si l’essor de l’Afrique ces dernières décennies reste incontesté, la véritable question qui devrait faire l’objet de la question de toute une élection doit porter sur les retombées économiques dans le panier de la ménagère.
La vantardise et l’éloge du dynamisme économique aurait à suffisance accrue l’augmentation du revenu des ménages africains et ou induit une impulsion de leur développement personnel ?
Sans compromission, c’est baignant dans l’illusion d’une Ferrari que les couches populaires apprécient le massacre des milliards annoncé pour la locomotive économique de leurs pays.
Mines grisonnantes, ambiances moroses et de dégouts, à la sauvette entre factures, impôts et taxes, dépenses de subsistances et suspicions sur l’avenir certain de la progéniture et en espérant jamais l’imprévu…
C’est cela, le récit laconique des couches populaires entre le 18 et le 30 e jour de chaque mois à défaut d’être des condamnés à la misère pour les plus pauvres.
L’intérieur de cette Ferrari ressemble donc à cela : survivre ou périr ?
Alors qu’une petite minorité conserve les gains de ce décollage économique dans un style de kpletocratie avec élégance, la dureté de la vie est le quotidien d’une grande partie de la population qui subit les coups de la vie économique.
Devrions-nous s’insurger alors du succès de la débrouillardise sur le continent, de la hausse de la voyoucratie et de la délinquance, de la politique du « condamné à la faim », de l’illégalité et l’arbitraire, du marchandage et du clientélisme, de l’explosion du secteur informel, de l’immigration en masse des populations vers l’hexagone , du racket et de la corruption… ?
Aujourd’hui plus que jamais, dans un monde où l’inégalité est obscène et sur un continent où le choix d’une politique économique émergente est la carte de certains pays au rendez-vous d’un miracle économique , cette “pseudo prospérité“ n’advient être qu’un mirage social qui ne fait que confirmer l’obsession d’une richesse toujours plus sûre pour les plus riches, la lutte de survivance des classes moyennes et des plus pauvres.
Si hier, la richesse de Kankou Moussa a rendu fière l’Afrique, les choix politico-économiques ont aujourd’hui dépité les populations et les rends craintifs du sort de demain.
Comme le disait Nelson Mandéla : «une facon d’être optimiste consiste à garder sa tête pointée vers le soleil et les pieds en mouvements».
C’est indéniablement cette idée qui est au bout du soupire des africains qui espère que le meilleur reste à venir…
Tall Madina
≠Colombe _Noire Analyste politique et géostratégique, diplômée en Études Stratégiques, Sécurité et Politique de Défense. Chercheuse sur les questions de terrorisme dans la zone sahélo-saharienne, éditorialiste et écrivaine. Présidente du Mouvement Nouvel Afrique – Nouvelle Génération
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