Synonymes de contres argumentations sans pertinence, aux envolées d’invectives ou d’une litanie d’absurdités; nos oppositions ont très souvent le mérite de pratiquer la politique politicienne.
Leurs particularités avec les pouvoirs en place résident dans leur nature commune: absence de volonté d’apporter des idées transformatrices dans l’intérêt premier du peuple, désorientation des idéaux par rapport aux priorités nationales et reniements des classes élitistes de jeunes pour l’alternance politique.
Alors même que tirer à boulets rouges sur le système est l’arme de bataille en toute circonstance sans force de propositions profondes et objectives, les oppositions arrivent par la soif du pouvoir à s’égarer du quotidien des concitoyens jusqu’au plus bas niveau de la souffrance (Smic, prix des denrées de premières nécessités, taux d’alphabétisation, taux de banditisme, besoins prioritaires nationaux…)
Depuis longtemps, les peuples africains sont consommateurs de la médiocrité sous une apologie d’incompétence majeure dans les partis politiques de nos oppositions et régimes en place.
Tout en sachant que critiquer sans innover n’est que du bruit dans un silence d’actions, nous rappelons à nos chères oppositions qu’elles sont censées être une alternative politique efficace et crédible sur la base de programmes ou d’un projet de société à la hauteur des espérances populaires et des exigences de positionnement d’un état à l’international.
Aux prémices de prochaines descentes dans la rue, appel à la manifestation et à la désobéissance civile, incitation à l’incivisme; les oppositions doivent se rappeler qu’elles doivent se parfaire pour être crédibles et conduire des idées réalistes et non abstraites ou imaginaires et démontrer leur capacité à constituer dans le fond comme dans la forme une réelle alternative politique.
De ces constats qui émanent de certaines catastrophes de notre beau continent africain, il est urgent de mettre à la tête de nos états et dans l’assiette politique de nos oppositions, la nouvelle génération émergente, de nouveaux profils dont les racines sont ancrées dans l’objectivité politique, la défense des intérêts nationaux et la volonté de rebâtir nos systèmes sur des principes affranchis, de solides projets sociaux – économiques de développement.
Ce nouveau leadership ne se nourrira ni de désamour idéologique d’un quelconque régime, ni de clientélisme politique ou encore moins de discours fanatiques ou passionnément politiques dignes des péripéties tragiques de nos épopées traditionnelles.
Nous parlerons le langage de la réflexion sur les priorités nationales, les politiques en vigueur et leurs encadrements, les questions d’utilités publiques et d’importances mondiales (lutte contre la pauvreté, amélioration des conditions de la femme, les problématiques environnementales, la digitalisation de nos systèmes, l’éducation, le chômage, l’insécurité…) à coup de projets en tenant compte des enjeux internationaux dans la conduite de l’art et la culture politique qui seront au centre des débats politiques et des questionnements liés à la vie du pays et de sa population.
Comme le disait Clémenceau, «En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables».
Il est fort ce Clémenceau! TALL MADINA