Ce n’est plus un débat aujourd’hui quand on sait que c’est le peuple qui fait l’histoire de son combat.
En effet, les princes de la République nous fabriquent des lois oppressives et destructives du vécu social des populations, hérité de nos épopées passées alors qu’on se rappelle encore qu’au commencement était Soundiata.
Revendications et manifestations sur protestations, les échecs démocratiques des dirigeants ont nourri la grogne sociale qui vent debout lutte contre ces visions antagonistes de la justice sociale et de la démocratie.
Alors que les princes de la République nous répondent souvent à coup de matraques et d’arrestations, les vizirs de l’opposition nous accordent comme à l’accoutumée une légitimité par expression de nos protestations au carrefour de leurs actions muettes ou incrédules.
D’aucuns qualifieraient la voix du peuple de trop émotionnelle et sans légitimité car elle est le plus souvent dépourvue de tout projet politique. Pourtant peu importe la forme, elle traduit par excellence le mécontentement général au sein d’un large segment de la population.
Reconsidérer donc la colère et l’émotion du peuple dans l’action solidaire de la recherche d’un meilleur équilibre entre les classes et un réalisme politico-social positivisme revient à considérer la lutte comme un projet politique.
Un tel projet aux assises fondamentalement souveraines par la puissance du nombre qui terrasse les dictatures politiques et théocratiques est le seul recours contre une dislocation programmée.
Cela n’est certainement pas le référentiel des piliers des démocraties mais creusera la tombe des dirigeants dont les couleurs revêtie de la République baigne dans l’ombre d’une descente aux enfers par le peuple.
De ce regard peut-être un peu gauchiste, l’on n’érige pas l’insurrection mais réfléchissons sur la portée de l’exaltation de la masse populaire souveraine, souvent politiquement incomprise.
Le peuple aussi cherche ses repères sans pères…
Tall Madina