Le Burkina Faso dispose d’un fonds de financement de «plus de cinq milliards FCFA» pour accompagner les entreprises, a affirmé le samedi 30 octobre 2021, la ministre de l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation Digitale, Hadja Fatimata Ouattara, à la clôture de la septième édition du Rebranding Africa Forum (RAF) qui s’est tenue deux jours après une année de très à cause de la Covid-19, à Bruxelles.
La 7é édition du Rebranding Africa Forum (RAF) a mobilisé plusieurs dizaines de participants et de communicateurs en présentiel et virtuel pour réfléchir cette année sur le thème: «Les opportunités de la révolution numérique pour le continent africain», en vue de se pencher sur l’importance du numérique dans le développement des pays africains.
«Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes tous conscients que le numérique est au centre et que son importance est plus qu’évidente. L’avènement de la pandémie de la Covid-19 a accentué aux yeux de tous, cette importance du numérique, en tant que facteur d’amélioration des conditions de vie des individus, de la compétitivité des entreprises et des Nations», a déclaré Hadja Fatima Ouattara.
Pour elle, «parler du numérique en Afrique, c’est parler du développement fulgurant de nos villes ». «C’est l’un des rares secteurs où l’Afrique fait mieux que les autres continents», a-t-elle estimé, reconnaissant que sur le plan des infrastructures, «l’Afrique accuse un grand retard».
C’est la raison pour laquelle, le gouvernement burkinabè a décidé de faire la «promotion de l’innovation électronique» par l’accompagnement des start-up dont le fonds de financement servira à soutenir les entreprises, a-t-elle fait observer.
Le président du Rebranding Africa Forum, Thierry Hot, a signifié que «depuis 2014, nous avons entrepris de regarder l’Afrique avec lucidité, sans phare ni concession et de jeter des ponts entre les acteurs du présent et du devenir de l’Afrique ».
«La résilience de l’Afrique dans le cadre de cette pandémie que de nombreux autres continents nous envie est, de ce point de vue, un motif de fierté. Cette autre résilience de l’Afrique mérite d’être analysée, bien comprise et appréhendée mais surtout capitalisée pour le bénéfice de notre continent», a-t-il dit.
L’administratrice générale de Wallonie Bruxelles internationale, Pascale Delcomminette, a félicité les organisateurs du RAF qui ont pu maintenir cet évènement de grande ampleur à Bruxelles. «Le numérique et ses opportunités pour le continent africain est un thème essentiel de notre époque, a fortiori au sein de cette pandémie où partout la résilience a été favorisée grâce au contact que le numérique a permis», a indiqué Mme Delcomminette, pour qui, «la révolution numérique est résolument en marche sur le continent africain».
Le numérique «favorise la création de nouveaux écosystèmes et contribue à la diversification et à la croissance économique du continent ainsi qu’à son inclusion sur tous les plans (financier, économique, social, politique, scientifique ou encore culturel)», selon les propos l’administratrice générale de Wallonie Bruxelles internationale, voulant qu’un travail soit fait en profondeur pour pallier l’analphabétisme numérique dans le monde.
Les Etats doivent, grâce au numérique, «créer des ponts et des environnements favorables qui favorisent l’ouverture, l’échange et la découverte», a insisté Pascale Delcomminette.
Par Bernard BOUGOUM