Le président de l’association « One village », Ousmane Sawadogo, bien connu des usagers du boulevard des Tensoba, communément appelé la Circulaire, a confié à Wakat Séra que « la plupart de ceux qui circulent en moto sont ignorants du code de la route ». Il dit faire face à certains « usagers indélicats » qui lui profèrent des injures d’une certaine « bassesse », mais il « ne cède pas à la provocation » qui vise à le décourager ou le détourner de son « noble combat ».
« La plupart de ceux qui sont en moto sont ignorants du code la route. Ça, c’est la principale difficulté que nous rencontrons quand nous régulons la circulation», a affirmé Ousmane Sawadogo, déplorant que « les gens ont tendance à dire que le pays ne va pas et on ramène ça dans la circulation ».
Sur la question de l’incivisme qui est devenu le sport favori de certains usagers, il a témoigné que: le « Burkinabè actuel de façon générale à tendance à se dire que chacun est libre de faire ce qu’il veut. Il y a des usagers indélicats qui me disent d’aller chercher du travail. Souvent on m’insulte jusqu’à mes parents. Mais je ne cède pas à ses provocations. Je me force seulement de les sensibiliser pour le bien-être de tous ».
Pour lui, « les gens doivent comprendre que leurs problèmes ne doivent pas être sources d’autres problèmes pour certains ». Sur cette préoccupation il a demandé à « l’Etat de laisser la main libre aux policiers et aux gendarmes de travailler fermement de sorte à conscientiser les riverains à un niveau très élevé ». « Les gens pensent que c’est l’incivisme qui est la liberté, pourtant non », a-t-il dit.
Selon le premier responsable de l’association « One village », « les autorités doivent travailler à ce que tous ceux qui circulent, même les motocyclistes, aient leur permis de conduire ».
L’association comptait au départ, une centaine de volontaires mais à nos jours, elle compte seulement 25 volontaires qui régulent la circulation sur les carrefours de Katre-Yaaré (au Centre-est), au Centre médical avec antenne chirurgicale du secteur 30 (CMA 30) et à Pag-La-Yiri (Sud) de la capitale burkinabè. Ces volontaires travaillent tous les jours de 06H30 à 9H, de 11H à 13H et de 15H à 18H30, sans salaires, selon leur responsable.
Par Mathias BAZIE
