Le Commissariat central de police de Ouagadougou a enregistré, de janvier 2016 à avril 2017, « quinze cas de vol à la roulotte perpétrés par des individus se faisant passer pour des taximen », selon la direction de la communication de la police burkinabè dans une déclaration rendue publique ce mercredi 19 juillet.
Au cours de cette période, « plus de douze millions FCFA en liquidité ainsi que divers biens matériels ont été emportés par ces malfaiteurs qui opèrent en taxi », lit-on dans le document.
Après des « investigations menées conjointement par les Brigades de Recherches du Commissariat central et de celui de Bogodogo (Est) ont permis de mettre la main sur certains auteurs de ces forfaits, qui sont Aboulaye Pelede, Okechukwu Nwaugbor alias « OK » et T. Auguste Ousseni Zongo alias « Dix », dont la plupart sont des « chauffeurs », indique la source.
« Les susnommés ont étés retrouvés en possession d’une somme de 1 400 000 francs CFA, de 38 portes monnaies contenant divers documents d’identité et de deux taxis qu’ils utilisaient pour leurs opérations », affirme la direction de la communication de la police.
Selon la police, « les abords des gares qui regorgent de voyageurs » sont les lieux de prédilection « des présumés auteurs qui au nombre de quatre à bord de leur taxi se promènent sur les artères de la ville de Ouagadougou à la recherche de leurs victimes ».
« Une fois repérée, la victime souhaitant emprunter un taxi est embarquée dans celui-ci à une place spécialement réservée pour la circonstance. Le passager nouvellement embarqué est alors distrait par toutes les méthodes possibles (éternuement simulé par exemple) afin d’être dépouillé de ses biens allant du téléphone au porte-monnaie », explique le communiqué qui note que « la dernière étape de leur stratégie revient au conducteur qui s’adresse au client en lui disant de descendre parce qu’il ne pourra plus aller vers la destination voulue par celui-ci. Après la descente du client, le conducteur démarre en trombe et s’enfuit à toute allure ».
Face à cette situation, la police nationale « invite ceux qui empruntent les taxis à être vigilant » au cas où « le conducteur vous dit de descendre avant votre destination prétextant une situation anodine, vous dit de laisser tomber le prix de son trajet, vous êtes assis à côté d’une personne qui se plaint de douleurs ou qui fait semblant d’être malade (ou encore) un des passagers descend afin que vous occupiez la place du milieu ».
« Si malgré toutes ces précautions vous vous faites dépouiller, retenez le numéro d’immatriculation ou plus facilement le numéro de la portière qui est généralement de quatre chiffres et communiquez le au service de police ou de gendarmerie le plus proche », conclut le document.
Daouda ZONGO