Une équipe du ministère burkinabè de l’Habitat et de l’Urbanisme, dirigée par le secrétaire général Léon-Paul Toé, a animé une conférence de presse ce vendredi 24 août 2018 pour expliquer les raisons du processus enclenché pour le retrait des parcelles de la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) au profit de nouveaux attributaires. Selon M. Toé, au jour d’«aujourd’hui c’est autour de 25% de taux des parcelles qui ont été mises en valeur à la ZACA ».
Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a diffusé dans les médias, le 23 août 2018, un communiqué qui stipulait que les attributaires des parcelles de la ZACA qui n’avaient pas mis en valeur leurs terrains avaient un mois pour s’exécuter conformément aux dispositions en vigueur. Passé ce délai, le ministère procédera à «des mises en demeure dans les formes pour le retrait», a affirmé face aux journalistes, son deuxième responsable.
«Il faut rappeler que c’est depuis le 3 novembre 2000 que la zone a été créée par décret pour engager un aménagement spécifique et donner un nouveau visage au centre-ville de Ouagadougou», a rappelé Léon-Paul Toé, faisant remarquer que les objectifs poursuivis à l’époque étaient «de réaménager les voies de l’ex-quartier Zangwétin qui étaient pratiquement inaccessibles, de soigner l’image de Ouagadougou et de présenter les opportunités pour le développement des activités commerciales » de la capitale du Burkina Faso.
Le cahier des charges applicables à la zone ZACA qui définit les responsabilités de l’Etat et des promoteurs a été approuvé le 6 février 2008, a-t-il ajouté tout en rappelant également que le 30 juin 2013 était la date butoir de mise en valeur des parcelles pour les souscripteurs. «Les derniers délais de paiement étaient attendus à cette date du 30 juin 2013 et après ça, les souscripteurs avaient un délai de cinq ans pour mettre leurs parcelles en valeur», a-t-il indiqué avant de conclure que «normalement, en juin 2018, le gouvernement devait constater la mise en valeur des parcelles de la zone ZACA».
«Il y a aujourd’hui de nouveaux investisseurs qui sont là qui veulent investir mais qui ont des difficultés pour trouver le foncier», a trouvé anormal M. Toé qui juge «inadmissible» que des parcelles vides soient des «dépotoirs» dans le centre-ville de la capitale du Burkina. Pour lui, la démarche du gouvernement vise à «être en phase avec toutes les ambitions du pays, aujourd’hui, et il est important que la ZACA soit dans une nouvelle dynamique».
Quant à un certain dédommagement que voudraient envisager les souscripteurs des parcelles de la ZACA non à jour de leur mise en valeur, M. Toé, s’est dit rassuré par le fait que le ministère a «respecté toutes les procédures» en la matière.
Par Bernard BOUGOUM