Le Gouvernement de la Transition burkinabè a décidé, dans la soirée du vendredi 10 février 2023, de l’augmentation du prix de l’essence Super 91, qui passe désormais de 750F CFA à 850F CFA, soit une hausse de 100F CFA. Il a précisé, toutefois, que la nouvelle mesure n’entre en vigueur que le lendemain samedi 11 février. Mais il ne fallait pas plus pour faire agir certaines populations de la capitale burkinabè qui se sont adonnées à un spectacle désolant de « panic buy » de l’essence.
Des personnes ont, ipso facto, pris d’assaut les stations à essence, provocant de longues files qui ravivent les mauvais souvenirs, encore récents, de la période de la pénurie du carburant qui a paralysé nombre d’activités de certains citoyens burkinabè.
On est tenté de se demander à quoi sert bon d’affluer autant sur les stations services pour s’approvisionner à la veille de l’entrée en vigueur de la nouvelle hausse du prix du Super 91? L’essence pris dans ce spectacle désolant de « panic buy », va-t-il durer combien de temps (un mois? deux mois? un an? ou éternellement?) au point de se ruer telle une meute affamée vers ces stations?
Ce type de comportement, qui est à déplorer, n’est certainement pas la solution, mais constitue sans doute, le problème. Car, loin de parer à la nouvelle hausse décidée, qui peut être vue comme un problème au regard de la vie chère que les Burkinabè vivent déjà, peut entrainer une nouvelle pénurie dont les conséquences sont sans équivoques. Ne dit-on pas que vaut mieux avoir l’essence, même chère, que de ne pas l’avoir du tout?
Prendre d’assaut les stations services à la veille de chaque augmentation du prix de l’essence n’est pas la solution qui nous épargnera de cette hausse. Alors changeons un jour!
Par Siaka CISSE
