Accueil Changeons un jour Ouagadougou: ces « gendarmes couchés » de malheur!

Ouagadougou: ces « gendarmes couchés » de malheur!

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Ralentisseurs ou Gendarmes couchés

Au Burkina, précisément dans les principales villes du Faso dont Ouagadougou, il y a un phénomène qui est de plus en plus en vogue et qui causent beaucoup d’ennuis aux usagers des routes de la capitale. Il s’agit des ralentisseurs ou dos d’ânes de fortune qui sont abusivement et anarchiquement érigés dans les quartiers populaires qui, au lieu de contribuer à la sécurité routière, créent des accidents et d’autres dommages aux usagers.

Si pour certains, les ralentisseurs de fortune, communément appelé au Burkina « Gendarmes couchés », doivent contribuer grandement à lutter contre l’incivisme en circulation, d’autres par contre soulignent comment ces dos d’ânes sont érigés du jour au lendemain dans les quartiers populaires de la capitale burkinabè, malgré qu’ils sont régis par des textes qui recommandent le respecte des normes éthiques ou d’esthétique sécuritaire.

D’un carré à un autre, la longueur, la largeur, les matériaux utilisés de façon générale pour la construction de ces gendarmes couchés varie au gré de l’humeur, de la bourse, du vécu et des raisons qui ont poussé le propriétaire à les ériger. Les cassis de type dos d’âne selon les spécialistes en construction de route visent à réduire l’allure des usagers de la circulation. S’il est vrai que ce sont les nids de poule qui sont généralement reconnus comme facteur causal des accidents, il n’en demeure pas moins pour les ralentisseurs de fortune qui sont sources de nombreux accidents parfois graves surtout quand ceux-ci viennent nouvellement d’être construits et que l’information n’a pas été donnée aux usagers.

Ralentisseur à Ouagadougou

Les engins tels les vélos, motos, tricycles ou véhicules, tous subissent des amortissements qui ne sont pas sans conséquences graves pour le propriétaire d’un engin qui sera obligé de débourser de fortes sommes pour les réparations, quand on sait surtout comment le moyen de déplacement est très capital et vital dans les centres urbains du Burkina notamment à Ouagadougou.  Si tant est vrai que l’excès de vitesse, l’alcoolisme, l’ignorance du Code de la route, l’incivisme et l’intolérance poussée sont les causes d’accidents dans nos grandes villes, il faut éviter d’en rajouter avec l’installation anarchique des dos d’ânes qui doivent être non seulement autorisés mais suivis techniquement par les services des maries.

Aussi, les autorités municipales dans l’incapacité de contraindre leurs habitants à porter des casques en vue de réduire la mortalité due aux accidents de la circulation doivent régler la problématique des voies cyclables sur lesquelles les automobilistes et motocyclistes ne se sont pas départagés, afin que les voies ne soient plus « accidentogènes » mais plus fluidifiées. Changeons un jour !

Par Mathias BAZIE