Des agents de l’éducation au Burkina, ont manifesté, ce vendredi 4 octobre 2019, devant le ministère de tutelle pour dénoncer le redéploiement tel que fait par leur département, a-t-on constaté.
Réunis sous la houlette de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), Syndicat National des Travailleurs de l’Éducation de Base (SYNATEB), Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’Education et de la Recherche (SYNAPAGER) et Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS), section Kadiogo, des agents de l’éducation ont manifesté leur mécontentement devant le ministère burkinabè de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, contre le redéploiement du personnel tel que fait actuellement.
Pour ces syndicat, le ministère «fait un passage en force pour redéployer les gens au niveau national pour les envoyer dans les autres régions».
Selon le secrétaire général du SYNATEB section Kadiogo, Arnaud Bouda, les manifestants du jour dont il fait partie, «ne sont pas contre le redéploiement», mais la manière de le faire. Il affirme que dans l’exécution de cette mesure, des gens ont été affectés alors qu’ils sont retraités et d’autres des malades.
«Par principe, nous ne sommes pas contre le redéploiement car quand on affecte quelqu’un c’est pour aller occuper un poste vacant, alors que là ce n’est pas le cas», a soutenu M. Bouda pour qui «le guide qui devrait encadrer le redéploiement a été violé dans beaucoup de ses principes».
«Les syndicats ont demandé qu’on trouve un texte qui va encadrer une bonne fois pour toute les affectations pour nécessité de service tout comme on connait les affectations pour convenance personnelle mais l’administration ne veut pas produire ce texte», a-t-il déclaré.
«Quand vous regardez sur le terrain c’est comme (le redéploiement) est ciblé. Vous ne pouvez pas enlever un professeur comme quoi il y en a trop dans un établissement pour l’affecter ailleurs et à la grande surprise on constate qu’il y a deux que vous ramenez là-bas. Quelle était la nécessité ? Toutes ces choses sont des insuffisances et on demande de regarder. On n’a pas dit d’annuler mais il faut suspendre on va régler le problème une bonne fois pour toute», a conclu Arnaud Bouda du SYNATEB.
Par Daouda ZONGO