Le ministre burkinabè du Commerce, Harouna Kaboré, a ouvert ce mardi 26 février 2019 à Ouagadougou, le séminaire de formation des Conseillers économiques en service dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso. Pour que la diplomatie économique burkinabè soit davantage plus active, durant quatre jours, une trentaine de Conseillers seront outillés autour du thème: «Promotion des opportunités d’investissements du Burkina Faso à l’étranger: rôle et contribution des conseillers économiques».
La présente formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), notamment en son axe 3 intitulé: «Dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois» qui vise à booster la mobilisation des investissements pour le financement des projets du pays, a fait savoir le ministre Harouna Kaboré.
La pratique diplomatique, au cours de ces dernières décennies, a opéré une mutation majeure avec des objectifs de plus en plus tournés vers l’économie, le commerce et les intérêts du secteur privé, si bien qu’il devient difficile de déterminer l’existence d’une ligne de division pertinente entre la diplomatie dite politique, voir traditionnelle et celle économique, a également affirmé le ministre en charge du Commerce.
Conscient de cette réalité, le Burkina Faso a mis en place des services économiques et commerciaux dans la plupart de ses ambassades et représentations diplomatiques à l’étranger, animés par des Conseillers économiques et des attachés commerciaux. C’est même au vu de l’importance et du rôle de ces représentants auprès des ambassades et consulats, que le gouvernement, ayant également pris la mesure du défi, a créé l’Agence Burkinabè des Investissements (ABI), en lieu et place de l’Agence de Promotion des Investissements du Burkina Faso (API-BF), a fait remarquer Harouna Kaboré.
De façon spécifique, a précisé le ministre, au cours de ces quatre jours de formation, il s’agira de «présenter le potentiel économique du Burkina Faso et les opportunités d’investissements par secteur prioritaire; rappeler les orientations du PNDES et les projets en quête de financement; présenter l’environnement des affaires et le cadre institutionnel en matière d’investissements au Burkina Faso (…); mettre en place un réseau de collecte et de partage d’informations avec les conseillers économiques et mettre des supports de communication à la disposition des conseillers économiques».
Au Burkina Faso, les principaux pays émetteurs des Investissements directs étrangers (IDE) de nos jours sont le Canada, le Maroc, l’Inde, la France, l’Angleterre, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Russie, l’Allemagne, le Liban, et la Chine, a noté Harouna Kaboré avant d’indiquer que les principaux secteurs concernés par les IDE sont les «mines, les télécommunications, les banques et assurances, les infrastructures, l’industrie manufacturière, l’énergie, le tourisme et l’hôtellerie, le transport, la distribution, la santé, l’assemblage des cycles».
Il a dit espérer que cette formation permettra à «nos» compatriotes de la diaspora de mieux vendre l’image du pays, pour rendre la destination Burkina Faso davantage prisée et accroître le financement des projets du PNDES, plan quinquennal, et du Plan d’industrialisation accélérée (PIA), adopté en 2018.
Le ministre burkinabè du Commerce a enfin annoncé qu’un réseau de partage d’information entre les Conseillers en charge des questions économiques sera mis en place à travers une plateforme qui leur permettra d’être régulièrement informés de l’évolution du climat des affaires, des opportunités d’investissements et pour un suivi régulier des investissements dans leur pays d’accueil, tout cela en collaboration avec l’ABI et les autres structures d’appui au secteur privé.
L’ABI dans ses activités collabore déjà avec les Représentations diplomatiques pour l’organisation des missions de promotion et de prospection d’investisseurs au Burkina Faso, a ajouté Aziz Héma, chargé de la veille institutionnelle. Il a précisé que seize conseillers sont venus de l’Afrique, douze de l’Europe, trois de l’Amérique, trois de l’Asie et trois du Moyen Orient.
Par Bernard BOUGOUM