Les cours d’alphabétisation en français des femmes du marché de Laarlé initiés par la Fondation Nikiéma Arouna ont pris fin avec l’évaluation, le jeudi 9 juin 2022 à Ouagadougou, de la vingtaine de femmes qui a bénéficié de cette formation. A en croire la formatrice, Delphine Nassa, l’objectif était d’apprendre à ces femmes à lire, à écrire et à s’exprimer en français, elles qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école.
Réduire les inégalités socio-économiques pour construire un monde équitable! C’est la préoccupation de la Fondation Nikiéma Arouna qui a initié des cours d’alphabétisation en français à l’endroit des femmes du marché de Laarlé, un quartier de la capitale burkinabè.
Le déroulement des cours a été suivi par le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN).
Les femmes étaient 35 à s’inscrire en août 2021 pour la formation, 29 ont régulièrement suivi les cours, et à l’évaluation finale, elles étaient au nombre de 25.
La vingtaine de femmes, essentiellement des commerçantes, a été formée uniquement en français, selon la formatrice Delphine Nassa, animatrice en alphabétisation bilingue, qui a indiqué qu’on apprenait à ces femmes à lire, à écrire et à s’exprimer en français.
«L’objectif c’est de les amener à pouvoir s’exprimer devant leurs clients, les initier à la technologie, leur permettre notamment d’utiliser leurs téléphones. C’est aussi les amener à pouvoir écrire soit des reçus, soit des carnets dans le cadre de leurs activités», a détaillé Delphine Nassa.
L’évaluation du 9 juin 2022 est venue mettre fin à la formation qui dure depuis août 2021. Des sujets comme la dictée, l’expression écrite, le calcul et le problème ont été soumis aux 25 candidates qui ont ainsi vu leurs connaissances acquises depuis des mois évaluées.
Les évaluations ont été préparées et devraient être corrigées par les agents du MENAPLN à travers la direction provinciale de l’Education préscolaire, primaire et non formelle (DPEPPNA).
Henriette Sawadogo a confié que sa composition s’est «bien passée». Elle a apprécié la formation dont elle et ses camarades ont bénéficié, témoignant qu’elles ont appris beaucoup de choses. «On sait écrire, on peut lire un peu, et on peut faire des calculs aussi», s’est-elle réjouie.
La suite, selon la formatrice, Delphine Nassa, sera de suivre l’évolution de chacune de ces femmes pour voir si la formation leur a servi à quelque chose.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)