Des individus cagoulés qui se font passer pour des élèves sèment le « désordre » dans des établissements scolaires publics et privés dans la ville de Ouagadougou, selon un communiqué signé du gouvernement burkinabè, ce vendredi 4 décembre 2020, qui « met en garde les auteurs desdits actes » .
« Dans le contexte sécuritaire difficile que connaît notre pays, des individus, essentiellement des jeunes portant des cagoules, se déplacent à motos dans des établissements scolaires de la ville de Ouagadougou pour poser des actes de vandalisme et y semer le désordre par des jets de pierres, des perturbations de cours et des scènes d’intimidation diverses », informe le texte.
Ces actes qui constituent des « troubles à l’ordre public, compromettent le bon déroulement des enseignements/apprentissages dans les établissements publics et privés touchés et en mettent en danger l’intégrité physique des élèves et des acteurs du monde éducatif », soutien le communiqué note qui porte la signature du ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou.
Le gouvernement « condamne avec fermeté ces comportements attentatoires aux principes et règles qui régissent les libertés publiques » et rassure la communauté éducative que « toutes les dispositions sont prises pour assurer la sécurité et la quiétude dans tous les établissements scolaires pour un bon déroulement des activités pédagogiques », poursuit-t-il.
Le porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou souligne que le gouvernement « met en garde les auteurs desdits actes et fera tout pour qu’ils répondent devant la Justice », avant d’inviter dans le document, « les parents d’élèves, les élèves, les personnels de l’éducation à œuvrer ensemble pour éradiquer les actes de vandalisme et d’incivisme dans nos établissements scolaires ».
Chaque an, le programme scolaire est fortement perturbé dans le mois de décembre, a-t-on constaté depuis l’assassinat le 13 décembre 1998, du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortunes. Mais, depuis l’insurrection populaire qui a eu lieu fin octobre 2014, les manifestations ont un caractère plus violent, provoquant parfois des affrontements directs entre les élèves.
Par Bernard BOUGOUM