Plus d’une vingtaine de personnes appartenant au Koglwéogo (groupe d’autodéfense) de Wapassi, ont sécurisé l’extérieur et l’intérieur du Palais de la culture et du sport Jean-Pierre Guingané, à Ouagadougou le dimanche 27 mai 2018, lors de la cérémonie de l’Homme de l’année de la radio Salankoloto.
Des invités de la radio Salankoloto venus assister à la cérémonie de remise de diplôme à l’honorable député Raphaël Kouama, désigné l’Homme de l’année, ont été surpris de voir que ce sont les Koglwéogo qui étaient en charge de la sécurité de l’événement qui a mobilisé plus de 600 personnes.
Habillés en tenue traditionnelle couleur kaki, cordes au rein ou au cou, munis de couteaux et des fusils de chasse, les Koglwéogo de Wapassi (extrême Est de Ouagadougou), en plus de filtrer les entrées et les sorties, ont sillonné les coins et recoins du palais pendant les trois heures qu’à durer le rassemblement pour sécuriser les lieux.
« Nous avons entrepris d’aider les populations lors des rassemblements en ville et aux alentours de Ouagadougou pour sécuriser les personnes et les biens », a affirmé à Wakat Séra, Bernard Ilboudo, président du groupe Koglwéogo de Wapassi. Pour lui, les moments de rassemblement sont des occasions pour les malfrats de faire des « opérations malheureuses ».
Si certaines personnes se sont montrées admiratives des Koglwéogo, pour la plupart en lunette noire, car selon elles, ils contribuent à éradiquer le vol et le banditisme dans les localités criminogènes, d’autres par contre n’ont pas caché la peur qu’elles éprouvaient vis-à-vis de ces groupes d’autodéfense vu qu’ils emploient des méthodes peu communes.
Lorsqu’il y a une activité de ce genre qui nécessite de la sécurité, « nous venons de nous-même ou sur demande des organisateurs », a dit M. Ilboudo qui a précisé que « quand on nous en fait la demande et si le lieu de l’événement est loin de notre QG, nous demandons en ce moment de l’argent pour le carburant ».
« Quand nous appréhendions un voleur, nous nous montrons impitoyables face à lui. Même s’il fait partie de l’organisation il n’y a pas de situation atténuante pour lui », a-t-il laissé entendre. Pour cette cérémonie, « nous sommes (21 personnes) venus de nous-même mais nous n’attendons rien en retour », a signifié le président des Koglwéogo de Wapassi, confiant que son organisation compte « 317 personnes ».
Par Mathias BAZIE