A l’appel d’un regroupement de personnes qui se réclament du mouvement Burkina-Russie, quelques dizaines d’individus n’ayant pas pu avoir accès à la Place de la Nation, le samedi 23 avril 2022, se sont retrouvés dans l’espace vide en face de la Cathédrale où ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes.
Le mouvement Burkina-Russie, qui a comme porte-parole Moussa Sanfo, a, au cours d’une conférence de presse tenue le mercredi 20 avril 2022, lancé un appel à la mobilisation à la Place de la Nation, le samedi 23 avril 2022, pour soutenir les forces armées nationales et inviter les autorités à se tourner vers la Russie pour un partenariat, dans le but de mieux lutter contre le terrorisme au pays des Hommes intègres.
Très tôt dans la matinée du samedi, des éléments de la Gendarmerie ont pris position à la Place de la Nation, la Police devant le CBC et le siège du Fespaco pendant que d’autres font des patrouilles. C’est autour de 8h (GMT) que les axes menant à cette place ont été barrés.
Des manifestants munis de drapeaux de la Russie et des pancartes où on pouvait lire: «On veut la Russie», «La patrie ou la mort, nous vaincrons», se sont retrouvés en face de la Cathédrale pour manifester. Ils furent un peu plus tard dispersés par les forces de l’ordre. Plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées par la Gendarmerie.
Dans une note, le Haut-commissaire du Kadiogo avait fait savoir qu’il ne marque pas son accord et a demandé aux organisateurs de la marche-meeting du 23 avril 2022 à «surseoir» à la manifestation, «au regard du contexte sécuritaire» dégradant.
Vidéo de la manifestation
Par Daouda ZONGO
