Des responsables d’ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou, ont animé le lundi 4 septembre 2021, une conférence de presse, pour réclamer des arriérés de paiement de leurs membres. A bout de force de leur problème qui dure depuis le mois de février dernier, des ouvriers de la capitale burkinabè ont lancé un cri du cœur à l’endroit du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré pour qu’il décante la situation.
«Si d’ici le lundi, les ouvriers n’ont pas leurs salaires ou qu’il n’y a pas un signal fort de la part du président du Faso sur cette affaire, l’histoire du Burkina Faso retiendra que quelque chose s’est passée à Ouagadougou», a mis en garde le représentant de la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B), Nouphé Bamogo.
Que Armand Béouindé sache que «les salaires de ces mères et pères de familles seront payés même s’il faut passer par la douleur ou par le sang», a menacé M. Nouphé avant de féliciter et encourager, les ouvriers contractuels qu’ils considèrent comme les «victimes» de la mairie de la capitale burkinabè, qui jusque-là, ont adopté une posture pacifique pour se faire entendre pour la résolution de leur situation.
Les conférenciers accusent principalement le maire de la ville de Ouagadougou, Roland Armand Pierre Béouindé de mauvaise intention dans cette affaire. Pour eux, c’est M. Béouindé qui refuserait de leur verser leurs paiements.
Les ouvriers de la mairie de Ouagadougou tirent le diable par la queue parce qu’«ils n’ont pas de salaires pour assurer leurs besoins vitaux ainsi que la scolarisation de leurs enfants», s’est offusqué l’un de leurs représentants, Simporé Yabré, une personne âgée, qui dénombre à plus de 400 personnes, celles qui sont concernées par cette situation.
Ces conférenciers se disent d’autant plus désemparés, car, à les en croire, ils ont épuisé tous les moyens allant dans le sens du dialogue dans cette affaire, d’où leur mise en garde.
A noter que des enfants et des femmes des ouvriers présents dans la salle de conférence de la Bourse du travail de Ouagadougou tenaient des affiches sur lesquelles on pouvait lire : «20 ans de service sans reconnaissance ! Non à l’esclavage à la mairie et Grand papy Roch Kaboré, on veut payer l’école».
Les ouvriers de la mairie de Ouagadougou à travers leur syndicat de tutelle, la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB), ont animé une conférence de presse le 21 avril 2021 sur la crise qui les oppose aux autorités communales pour apporter un démenti à une sortie médiatique le 18 avril de Armand Béouindé. A ces échanges avec les journalistes, les interlocuteurs du jour, des femmes et hommes de médias, pointaient du doigt le maire Armand Béouindé comme le premier responsable de la situation difficile qu’ils vivent.
Ils avaient également interpellé le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui avait rassuré dans son discours d’investiture le 28 décembre 2020, qu’il restera attentif aux préoccupations de l’ensemble de ses compatriotes, «à accorder une oreille très attentive aux cris de détresse des ouvriers municipaux pour éviter des scénarios regrettables».
Par Bernard BOUGOUM