Des centaines de personnes qui ont répondu à l’appel des organisations de droit au logement, ont marché ce jeudi 5 avril 2018 à Ouagadougou pour exiger «un audit sérieux des lotissements» et «des logements sociaux décents» pour la population qui est dans le besoin.
«J’exige ma parcelle», «Hei! Monsieur le ministre, les populations réclament leurs parcelles», pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.
Organisée par la Coalition des associations de défense du droit au logement (CADDL), le Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC), la marche a amené les manifestants à arpenter les rues de Ouagadougou, de la bourse de travail en passant par la Cathédrale jusqu’au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, non-loin de l’aéroport, où une déclaration a été remise au ministre Dieudonné Bonanet.
«Nous avons marché pour la résolution des problèmes liés aux logements. Nous cherchons tous le développement du pays, mais si tu n’as pas de maison pour dormir comment tu peux contribuer à ce développement?», a laissé entendre, Bernard Compaoré de la Coalition des associations de défense du droit au logement.
Dans la plateforme revendicative des marcheurs, on peut noter en plus de l’audit des lotissements passés, «le retrait des parcelles et espaces volés ou détournés, l’arrêt des actions des sociétés immobilières qui compromettent davantage l’espoir des populations d’accéder à des logements décents et la construction par l’Etat de logements sociaux à prix abordables au profit des populations qui vivent dans les zones non loties».
Le ministre a salué «la bonne tenue de la manifestation» et a rappelé aux manifestants que tous les problèmes soulevés sont en cours de résolution car le processus est déjà enclenché. «Nous allons l’accélérer», a rassuré Dieudonné Maurice Bonanet, notant qu’il y a une volonté politique et que le gouvernement est dans l’axe de la résolution des questions posées.
Par Daouda ZONGO