La Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) informe, dans une note ce vendredi 20 octobre 2023, avoir mis aux arrêts un groupe de quatre présumés cyber délinquants, spécialisés dans «l’usurpation d’identité, l’exercice illégal de la profession de médecin et auxiliaire, incitation à l’avortement, faux et usage de faux au moyen électronique».
Les quatre présumés cyber délinquants épinglés par la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) s’étaient divisés en deux groupes de deux membres pour opérer. Selon les explications de la Brigade, les deux premiers membres agissaient sous un profil Facebook usurpé dénommé «Djamila COMPAORE». A travers ce faux compte, ils faisaient la promotion de produits abortifs pour un avortement sans risque.
Cette promotion consistait plus généralement à proposer deux solutions aux potentiels clients, relève la BCLCC, qui note que dans un premier temps, les deux membres prescrivaient des ordonnances médicales de produits abortifs dont la vente n’est autorisée dans les officines pharmaceutiques que sur prescription médicale. En second lieu, poursuit la Brigade de lutte contre la cybercriminalité, les deux présumés escrocs acquéraient eux-mêmes lesdits produits ou des produits présentés comme tels et se chargeaient de les livrer aux intéressés.
Ces actes se posaient moyennant des sommes variant entre 15 000F CFA à 35 000F CFA, confie la BCLCC qui affirme que les quatre membres travaillaient en coordination. Ainsi, explique-t-elle, les deux premiers membres, pour terminer leur besogne, s’attachaient les services des deux autres membres spécialisés, eux, dans la fabrication ou la reproduction, sans autorisation, de tampons et cachets.
La Brigade anti cyber criminels indique que ce sont ces faux tampons et cachets au nom de médecins et auxiliaires de santé qui servaient à certifier les ordonnances médicales.
En sus des produits abortifs proposés, les membres du réseau s’adonnaient également à la «délivrance de faux certificats médicaux» au profit d’élèves souhaitant justifier leur absence de certains cours et/ou évaluations, révèle la BCLCC.
La structure de lutte contre la cybercriminalité assure que tous les quatre présumés délinquants ont été auditionnés suite à leur interpellation et au terme de l’enquête, ils ont été déférés devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I pour répondre de leurs forfaits.
La BCLCC dit saisir cette occasion pour inviter la population à une utilisation prudente et responsable des réseaux sociaux et l’encourager par ailleurs à dénoncer tout cas suspect par appel au 25 39 58 41, par écrit à l’adresse cybercrime@securite.gov.bf ou en se rendant à son siège sis en face de l’entrée 11 du Stade Issoufou Joseph CONOMBO (Ex Stade Municipal) de Ouagadougou.
Par Wakat Séra