La police nationale burkinabè, dans un communiqué en date du jeudi 21 septembre 2023, affirme avoir mis aux arrêts des membres de deux réseaux de présumés malfrats, spécialisés dans l’escroquerie, le faux et usage de faux, la contrefaçon, le blanchiment de capitaux et l’usurpation de fonction, entre autres.
«Le préjudice causé par les agissements de ces présumés délinquants s’élèvent à plus de 130 millions de FCFA», selon la police qui déclare avoir saisi entre leurs mains «un pistolet automatique, des munitions, des engins à deux roues, des téléphones portables, de faux documents composés d’attestations de parcelles, de plans cadastraux et de passeports».
Ces présumés malfrats écumaient les Ouagalais, précisément ceux des arrondissements n°03 et 08.
Pour ce qui est de leur mode opératoire, les membres du premier groupe identifiaient les parcelles vides dans le secteur n°35 de la capitale et procédaient par la suite à une mise en valeur, notamment en y construisant de petites maisonnettes. Une fois cette étape terminée, ils partaient à la recherche d’un acheteur et, se faisant passer pour des agents de la mairie, ils réussissaient à convaincre, par le biais de fausses promesses, leurs victimes qui leur remettaient des sommes d’argent, souvent même la totalité du montant présumé de la parcelle. Dès que l’argent était récupéré et après avoir remis de fausses attestations d’attribution de parcelles aux victimes, ils disparaissaient et devenaient injoignables», explique la police.
Quant au second réseau, dont le principal acteur seul a été appréhendé, «réussissait à escroquer les personnes désireuses d’effectuer des voyages à l’étranger». Le mode opératoire de ce groupe consistait «à les appâter avec la promesse de leur procurer des visas pour les pays dans lesquels ils voulaient se rendre. Pour ce faire, les passeports des victimes de même que l’argent réclamé pour l’établissement des visas étaient récupérés et tout contact était rompu».
Démantelés grâce à la collaboration de la population, la police nationale salue celle-ci et l’exhorte à poursuivre dans la même dynamique, l’invitant toujours à la vigilance et à signaler les cas suspects aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.
Par Wakat Séra