La police nationale du Burkina Faso a mis aux arrêts une dizaine de présumés voleurs et de receleurs d’hydrocarbures commandés par la Société Nationale Burkinabè d’Hydrocarbures (SONABHY) et qui étaient destinés à la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL), selon un communiqué de l’institution policière, ce lundi 1er juillet 2024.
Le Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) du Centre a, dans le cadre de ses missions de lutte contre la criminalité urbaine, procédé au démantèlement d’un réseau d’une dizaine de présumés délinquants «spécialisés dans le vol et le recel des hydrocarbures commandés par la Société Nationale Burkinabè d’Hydrocarbures (SONABHY) et à destination de la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL)».
Ces présumés malfrats sont «essentiellement (des) conducteurs de camion-citerne et de commerçants, tous œuvrant dans le domaine des hydrocarbures», déclare la police nationale dans son communiqué.
«Le mode opératoire était comme suit : les conducteurs de citernes, munis de bons de chargement de la SONABHY et sur le chemin du retour des pays côtiers avec leurs chargements, contactaient leurs complices commerçants qui les rejoignaient au niveau des entrées Est ou Ouest de la ville de Ouagadougou, dans des garages ou des dépotoirs. En ces lieux, le carburant y était aspiré par des motopompes et transvasé dans des polytanks de grande capacité ou dans d’autres citernes. Et les quantités vidées des citernes étaient compensées par de l’eau ou des résidus de vidange préparés à cet effet. Le carburant ainsi détourné était transporté par les commerçants complices et mis en vente sur le marché ou vendu sur place à d’autres complices venus des pays voisins», explique la police.
Au moment de leur arrestation, la police a procédé à des saisies parmi lesquelles «deux citernes, une mini-citerne et un camion remplis de combustibles, plusieurs polytanks, deux motopompes et du numéraire».
La police a pu mettre la main sur ces présumés voleurs grâce à la collaboration des citoyens à qui elle dit merci. «Elle les invite par ailleurs à toujours poursuivre dans la même dynamique tout en continuant de dénoncer les cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010», conclut le communiqué.
Par Wakat Séra