Dans le cadre de lutte contre l’insécurité en milieu urbain, deux réseaux de présumés malfrats ont été démantelés à Ouagadougou par la Police nationale, selon une note de l’institution le jeudi 6 octobre 2022.
La question du trafic et de la consommation de drogue, de même que les vols à main armée sont toujours monnaie courante dans la ville de Ouagadougou. Fort de ce constat très peu reluisant, les services de Police multiplient au quotidien les actions de lutte pour venir à bout de ce phénomène grandissant.
C’est dans cette dynamique que le Commissariat de Police de l’Arrondissement n°08 de la ville de Ouagadougou, à travers une série d’opérations qu’il a initiée, « a réussi à démanteler deux binômes de présumés malfrats dont l’un était formé de trafiquants de drogue et l’autre, d’individus spécialisés dans les vols à main armée, l’un d’entre eux se faisant passer pour un agent des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) », situe l’écrit de la Police nationale.
«Selon le mode opératoire du premier groupe, les deux présumés contrebandiers et trafiquants de drogue se rendaient dans un pays voisin et s’approvisionnaient à motos de contrebande. Aussi, en complicité avec le chef de gang résidant dans ledit pays, ils se procuraient d’une importante quantité de plaquettes de cannabis qu’ils revendaient à des dealers à Ouagadougou et sur des sites d’orpaillage sur le territoire burkinabè à raison de 17.500F la plaquette. Les motos étaient également revendues sur le marché et le cycle reprenait », explique le texte.
Le second réseau de présumés voleurs, quant à lui, avait deux modes opératoires. « D’une part, à l’aide d’un faux badge et d’une photo numérique de lui en tenue, le « faux agent des FDS » faisait croire à ses victimes qu’il est FDS en mission commandée par sa hiérarchie et obligeait de ce fait les victimes à lui verser de l’argent sous peine d’être interpellées ».
«D’autre part, à l’aide d’un pistolet automatique qu’il détenait illégalement, lui et son acolyte sillonnaient les artères de la ville de Ouagadougou à moto tard dans la nuit. Et lorsque l’occasion se présentait, ils agressaient leurs victimes et les dépouillaient de tous numéraires ou objets précieux trouvés sur elles », poursuit la note.
Le texte souligne que grâce à la collaboration de la population, les investigations ont permis d’interpeller les membres de ces deux réseaux et aux enquêteurs également de saisir plusieurs objets entre leurs mains, notamment un pistolet automatique, une importante quantité de cannabis, des vélomoteurs, des téléphones portables et du numéraire.
La Police nationale, une force publique au service des citoyens, tout en remerciant la population pour sa collaboration dans l’accomplissement de ses missions, saisit l’occasion pour l’inviter, encore une fois, à signaler tout cas suspect aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.
Par Wakat Séra